le débat s'envenime autour de la vente des Monnaies
Le dossier de la vente de l'hôtel des Monnaies (en photo) a donné lieu hier soir en séance du conseil municipal à des échanges acerbes entre le maire et l'opposition, notamment Max Rieux.
Photo A.E.
Les menaces de plaintes pour diffamation ont volé bas, hier soir, au conseil municipal. On s'attendait bien à des prises de bec sévères autour de la vente pour 3 M€ de l'hôtel des Monnaies à la société EAD Limited -en vue de transformer ce monument classé en hôtel quatre étoiles luxe- mais le débat s'est singulièrement envenimé entre Marie-Josée Roig et Max Rieux, élu du groupe Castelli et membre du Parti de gauche.
Le maire a commencé par défendre à la fois la légalité et la pertinence de cette cession, qui vise à doter la cité des papes d'un "Art'Otel" de 27 chambres, comme il en existe déjà à Londres ou Berlin, et qui sera décoré notamment par le designer Kenzo.
Le dossier de la vente de l'hôtel des Monnaies (en photo) a donné lieu hier soir en séance du conseil municipal à des échanges acerbes entre le maire et l'opposition, notamment Max Rieux.
Photo A.E.
Les menaces de plaintes pour diffamation ont volé bas, hier soir, au conseil municipal. On s'attendait bien à des prises de bec sévères autour de la vente pour 3 M€ de l'hôtel des Monnaies à la société EAD Limited -en vue de transformer ce monument classé en hôtel quatre étoiles luxe- mais le débat s'est singulièrement envenimé entre Marie-Josée Roig et Max Rieux, élu du groupe Castelli et membre du Parti de gauche.
Le maire a commencé par défendre à la fois la légalité et la pertinence de cette cession, qui vise à doter la cité des papes d'un "Art'Otel" de 27 chambres, comme il en existe déjà à Londres ou Berlin, et qui sera décoré notamment par le designer Kenzo.
La démonstration n'a pas convaincu Christine Lagrange qui, après avoir simplement tiqué sur l'estimation de la valeur du bien par France Domaines (autrement dit l'expertise de l'État), a surtout pilonné l'absence de concertation qui domine ce dossier.
La date limite dépassée ?"La composition du jury municipal qui a choisi cet acheteur est plutôt opaque, estime-t-elle. Et par ailleurs, on pouvait y inviter des élus de l'opposition, des acteurs culturels, des commerçants, de simples citoyens... Ils avaient sans doute des choses intéressantes à dire et l'on pouvait ainsi produire une décision plus adaptée à la ville, en tout cas mieux acceptée".
Max Rieux pour sa part, piqué au vif par le courrier de l'acheteur lu au conseil, est revenu à la charge sur le thème de la spoliation des Avignonnais de leur patrimoine, en martelant que les hôtels de luxe existants ne sont pas pleins et surtout en contestant l'estimation de France Domaines. Ce qui a eu le don de faire sortir de ses gonds Marie-Josée Roig, qui a eu l'impression qu'on la soupçonnait d'une irrégularité. Max Rieux, lui, s'est énervé lorsque sa proposition d'aménager une auberge de jeunesse dans l'hôtel des Monnaies a été tournée en ridicule par le maire : "nous n'avons pas proposé de construire une cabane en bambou mais une hôtellerie de qualité pour la jeunesse".
Michèle Fournier-Armand a pour sa part provoqué une suspension de séance en soulignant que l'estimation de France Domaines stipule que la vente doit se faire dans les 12 mois après l'estimation. Or elle daterait... d'avril 2008. La majorité municipale assurait hier soir qu'une nouvelle estimation a été demandée et a donc maintenu l'examen de la délibération. Laquelle a finalement été adoptée, sans les voix de l'opposition bien sûr. L'hôtel des Monnaies ne fera bientôt plus partie du patrimoine communal.
article et photo publiés sur le site de la Provence
pour cette vente et les autres points de l'ordre du jour du conseil municipal du 30 juillet http://www.avecmaxrieux.fr/archives/category/comptes-rendus-du-conseil-municipal