lundi 21 décembre 2009


CONSEIL GÉNÉRAL
Le budget primitif attendra

Ce n'est bien sûr pas une surprise, juste une confirmation. Vendredi, le vote du budget primitif 2010, traditionnellement présenté en décembre, a été repoussé. « Le 19 mars, entre les deux tours ! », a répondu le président Haut (PS), à la question malicieuse du sénateur Dufaut (UMP) : « Ce sera avant le premier tour des régionales ou après le second tour ? ».

Pas sympa pour le Gard

Les raisons de ce report sont connues, Claude Haut les a réaffirmées : « Cette année les incertitudes qui pèsent sur les recettes de fonctionnement (en particulier celles destinées à compenser la suppression de la TP) et l'absence de marge financière m'amènent à vous proposer de repousser la date du vote du budget primitif ».

Et quand Alain Dufaut a fait remarquer qu'« on aurait pu voter ce budget, pour 2010 les compensations sont connues. D'ailleurs dans le Gard, département à gauche, ils le votent aujourd'hui ! », Claude Haut lui a répondu : « Dans le Gard ils font comme ils veulent. Moi, je préfère prendre le temps de voir ce qui va se passer, un département ça ne se gère pas comme ça, à l'année, sans regarder plus loin ». Son homologue gardois, Damien Alary (PS), appréciera sans doute...

Concertation publique pour la déviation de Carpentras

Le choix entre tracé sud et tracé nord n'ayant toujours pas été fait pour la déviation de Carpentras, une concertation publique va être lancée sous peu. Réunion préalable des élus concernés, puis des partenaires institutionnels, et enfin réunion publique dans les locaux de la mairie de Carpentras.

Après l'exposition du projet et le bilan de la concertation, l'assemblée départementale délibérera. « Vers l'automne 2010 », précisa Claude Haut en réponse à une question de Jean-Michel Ferrand (UMP), qui poursuivit : « Et si les communes ne se mettent pas d'accord ? ». Réponse : « On tranchera ! »

Claude Haut démissionne

À propos de trancher, c'est dans le vif qu'a décidé de le faire Claude Haut en démissionnant de la présidence de la MDPH du Vaucluse (Maison départementale des personnes handicapées). Une décision motivée par des problèmes de financement imputables à l'État. Notamment le non paiement des moyens humains de 2006 à 2008 (pour 2009, Nadine Morano a fini par débloquer une enveloppe). « Je souhaite poursuivre le travail... mais nous ne pouvons le continuer dans ces conditions. Face à l'absence de réponse de l'État sur le respect de ses engagements, j'ai décidé de ne plus présider la commission exécutive de la MDPH & ». Le problème débordant largement du cadre politique, puisque cette situation affecte d'autres départements, Jean-Michel Ferrand a proposé d'intervenir : « Fais-moi un dossier ».

Ce qui a fait dire à André Castelli (PC) « Puisque tu es bien disposé, profites-en pour demander les vingt milliards du RMI ! » S'attirant cette réponse du député : « Quand on aura récupéré les quinze milliards de 35 heures... »

Albert MARCHETTI (Vaucluse matin, le 20 décembre 2009

dimanche 13 décembre 2009


démocratie à l'avignonnaise

(sur la Provence)

Cinq fois par an : le couple opposition-majorité dort volontiers à l'hôtel du cul tourné. Avec une si faible fréquence, un record localement, le débat démocratique manque d'ébats. L'une des franges de l'opposition municipale, celle menée par André Castelli (Rassemblement de la gauche, écologistes, altermondialistes) piaffe d'impatience.

"Il nous tarde de reprendre l'activité pour laquelle nous sommes élus de l'opposition. On est confronté à une totale absence de lieu représentatif de la démocratie, c'est une frustration et il serait dangereux de s'accoutumer à cette situation intolérable avec madame le maire qui s'isole dans son cabinet et qui, par voie de presse, tient de grands discours mégalomaniaques".

Quadrature du cercle

En limitant le débat contradictoire à une poignée de conseils, la députée-maire a non seulement privé l'opposition d'une chambre d'écho mais en même temps, elle a accru un sentiment d'injustice dans les rangs de la minorité (48,20 % de voix aux dernières municipales)

u coup, chaque conseil déborde de son ordre du jour et la frustration s'ajoutant à la frustration, il est tentant, ici et là, de sortir de l'ordre du jour et de remonter à la bataille d'Azincourt. "Franchement, vous avez vu la hauteur des débats ?", s'indigne-t-on presque dans l'entourage du maire pour valider ce trop peu de rendez-vous.

Mais en cassant le thermomètre censé donner la température d'une démocratie, Marie-Josée Roig ne prive pas uniquement ses administrés d'un débat contradictoire. Elle ne fait pas retomber la fièvre d'une opposition qui s'estime muselée. "La ville la plus importante du département et qui se voudrait la plus riche de son histoire culturelle va être la plus pauvre en pratique démocratique", tance André Castelli.

Le cinquième conseil municipal est programmé, en principe, le 17 décembre prochain. On est prié d'apporter son thermos.

Eco quartier faisant l'unanimité ?

Le vrai débat sur l'écoquartier va pouvoir commencer

Publié le jeudi 10 décembre 2009 à 11H19

La révision du POS ayant obtenu un avis favorable, la ZAC devrait être créée au prochain conseil

Au début du mois de novembre, les riverains inquiets signaient une pétition pour réclamer des garanties au commissaire-enquêteur.

Au début du mois de novembre, les riverains inquiets signaient une pétition pour réclamer des garanties au commissaire-enquêteur.

Au grand soulagement de l'équipe municipale, le commissaire-enquêteur vient de rendre un avis favorable à la révision simplifiée du plan d'occupation des sols nécessaire au lancement de la Zac Canal Puy.

L'éco-quartier, c'est son petit nom, va donc pouvoir être inscrit à l'ordre du jour du conseil municipal du 17 décembre... in extremis, puisqu'après le 31 décembre, les règles du jeu changeront en matière d'urbanisme, les révisions devenant beaucoup plus complexes. Mais dans ce dossier épineux, comme à L'école des fans, tout le monde semble avoir gagné. Les riverains qui avaient manifesté leurs vives inquiétudes se félicitent des conditions imposées par le commissaire enquêteur. Et la Ville assure s'y plier avec d'autant plus de bonne grâce qu'elles s'inscriraient "dans le droit fil des propositions déjà formulées par Marie-Josée Roig".

Exit les immeubles de cinq étages, la hauteur maximale sera de R+3. Un comité de pilotage associant riverains et associations au projet devra être constitué. Surtout, le Clos de la Murette, ainsi que les espaces verts du parc des Olivades et la trame verte Est-Ouest constitueront un sous-secteur inconstructible, sauf pour les équipements publics. "Il ne serait venu à l'idée de personne de bétonner le Clos de la Murette, réaffirme Frédéric Rogier, adjoint délégué aux Grands projets urbains.Pourquoi voulez vous que nous fassions une chose pareille alors que sur les 40 hectares de la future Zac, vingt hectares, soit la moitié, seront occupés par des espaces verts! Pour ce qui est des R+5, en revanche, je conviens que nous avions prévu d'en construire en face du parc. Puisqu'il faut y renoncer afin que les riverains retrouvent la tranquillité, nous y renonçons et nous ferons au maximum du R+3, ce qui fait un différentiel de 200 logements et ramène nos objectifs à 1200 logements. Quant au comité de pilotage, nous avions bien sûr l'intention d'en mettre un en place".

Tout irait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes si... les contours du futur éco-quartier étaient connus. Or, c'est après le conseil du 17 décembre, date de la création officielle de la Zac Canal Puy, que la réflexion commencera. "Parcelle par parcelle", souligne l'élu, qui n'exclut pas que la Ville ait à procéder à des expropriations dans les prochaines années. Quelle place tiendra l'habitat pavillonnaire par rapport aux habitations collectives ? Quels modes de transports dit "doux" desserviront-ils le quartier ? Par où les cheminements piétons annoncés passeront-ils ? De quelle manière imposer aux promoteurs un cahier des charges HQE (Haute qualité environnementale) ? A chacune de ces questions, Ville, riverains, associations et opposition apportent déjà des réponses discordantes. Le débat ne fait que commencer.

(sur La Provence)