lundi 21 décembre 2009


CONSEIL GÉNÉRAL
Le budget primitif attendra

Ce n'est bien sûr pas une surprise, juste une confirmation. Vendredi, le vote du budget primitif 2010, traditionnellement présenté en décembre, a été repoussé. « Le 19 mars, entre les deux tours ! », a répondu le président Haut (PS), à la question malicieuse du sénateur Dufaut (UMP) : « Ce sera avant le premier tour des régionales ou après le second tour ? ».

Pas sympa pour le Gard

Les raisons de ce report sont connues, Claude Haut les a réaffirmées : « Cette année les incertitudes qui pèsent sur les recettes de fonctionnement (en particulier celles destinées à compenser la suppression de la TP) et l'absence de marge financière m'amènent à vous proposer de repousser la date du vote du budget primitif ».

Et quand Alain Dufaut a fait remarquer qu'« on aurait pu voter ce budget, pour 2010 les compensations sont connues. D'ailleurs dans le Gard, département à gauche, ils le votent aujourd'hui ! », Claude Haut lui a répondu : « Dans le Gard ils font comme ils veulent. Moi, je préfère prendre le temps de voir ce qui va se passer, un département ça ne se gère pas comme ça, à l'année, sans regarder plus loin ». Son homologue gardois, Damien Alary (PS), appréciera sans doute...

Concertation publique pour la déviation de Carpentras

Le choix entre tracé sud et tracé nord n'ayant toujours pas été fait pour la déviation de Carpentras, une concertation publique va être lancée sous peu. Réunion préalable des élus concernés, puis des partenaires institutionnels, et enfin réunion publique dans les locaux de la mairie de Carpentras.

Après l'exposition du projet et le bilan de la concertation, l'assemblée départementale délibérera. « Vers l'automne 2010 », précisa Claude Haut en réponse à une question de Jean-Michel Ferrand (UMP), qui poursuivit : « Et si les communes ne se mettent pas d'accord ? ». Réponse : « On tranchera ! »

Claude Haut démissionne

À propos de trancher, c'est dans le vif qu'a décidé de le faire Claude Haut en démissionnant de la présidence de la MDPH du Vaucluse (Maison départementale des personnes handicapées). Une décision motivée par des problèmes de financement imputables à l'État. Notamment le non paiement des moyens humains de 2006 à 2008 (pour 2009, Nadine Morano a fini par débloquer une enveloppe). « Je souhaite poursuivre le travail... mais nous ne pouvons le continuer dans ces conditions. Face à l'absence de réponse de l'État sur le respect de ses engagements, j'ai décidé de ne plus présider la commission exécutive de la MDPH & ». Le problème débordant largement du cadre politique, puisque cette situation affecte d'autres départements, Jean-Michel Ferrand a proposé d'intervenir : « Fais-moi un dossier ».

Ce qui a fait dire à André Castelli (PC) « Puisque tu es bien disposé, profites-en pour demander les vingt milliards du RMI ! » S'attirant cette réponse du député : « Quand on aura récupéré les quinze milliards de 35 heures... »

Albert MARCHETTI (Vaucluse matin, le 20 décembre 2009

dimanche 13 décembre 2009


démocratie à l'avignonnaise

(sur la Provence)

Cinq fois par an : le couple opposition-majorité dort volontiers à l'hôtel du cul tourné. Avec une si faible fréquence, un record localement, le débat démocratique manque d'ébats. L'une des franges de l'opposition municipale, celle menée par André Castelli (Rassemblement de la gauche, écologistes, altermondialistes) piaffe d'impatience.

"Il nous tarde de reprendre l'activité pour laquelle nous sommes élus de l'opposition. On est confronté à une totale absence de lieu représentatif de la démocratie, c'est une frustration et il serait dangereux de s'accoutumer à cette situation intolérable avec madame le maire qui s'isole dans son cabinet et qui, par voie de presse, tient de grands discours mégalomaniaques".

Quadrature du cercle

En limitant le débat contradictoire à une poignée de conseils, la députée-maire a non seulement privé l'opposition d'une chambre d'écho mais en même temps, elle a accru un sentiment d'injustice dans les rangs de la minorité (48,20 % de voix aux dernières municipales)

u coup, chaque conseil déborde de son ordre du jour et la frustration s'ajoutant à la frustration, il est tentant, ici et là, de sortir de l'ordre du jour et de remonter à la bataille d'Azincourt. "Franchement, vous avez vu la hauteur des débats ?", s'indigne-t-on presque dans l'entourage du maire pour valider ce trop peu de rendez-vous.

Mais en cassant le thermomètre censé donner la température d'une démocratie, Marie-Josée Roig ne prive pas uniquement ses administrés d'un débat contradictoire. Elle ne fait pas retomber la fièvre d'une opposition qui s'estime muselée. "La ville la plus importante du département et qui se voudrait la plus riche de son histoire culturelle va être la plus pauvre en pratique démocratique", tance André Castelli.

Le cinquième conseil municipal est programmé, en principe, le 17 décembre prochain. On est prié d'apporter son thermos.

Eco quartier faisant l'unanimité ?

Le vrai débat sur l'écoquartier va pouvoir commencer

Publié le jeudi 10 décembre 2009 à 11H19

La révision du POS ayant obtenu un avis favorable, la ZAC devrait être créée au prochain conseil

Au début du mois de novembre, les riverains inquiets signaient une pétition pour réclamer des garanties au commissaire-enquêteur.

Au début du mois de novembre, les riverains inquiets signaient une pétition pour réclamer des garanties au commissaire-enquêteur.

Au grand soulagement de l'équipe municipale, le commissaire-enquêteur vient de rendre un avis favorable à la révision simplifiée du plan d'occupation des sols nécessaire au lancement de la Zac Canal Puy.

L'éco-quartier, c'est son petit nom, va donc pouvoir être inscrit à l'ordre du jour du conseil municipal du 17 décembre... in extremis, puisqu'après le 31 décembre, les règles du jeu changeront en matière d'urbanisme, les révisions devenant beaucoup plus complexes. Mais dans ce dossier épineux, comme à L'école des fans, tout le monde semble avoir gagné. Les riverains qui avaient manifesté leurs vives inquiétudes se félicitent des conditions imposées par le commissaire enquêteur. Et la Ville assure s'y plier avec d'autant plus de bonne grâce qu'elles s'inscriraient "dans le droit fil des propositions déjà formulées par Marie-Josée Roig".

Exit les immeubles de cinq étages, la hauteur maximale sera de R+3. Un comité de pilotage associant riverains et associations au projet devra être constitué. Surtout, le Clos de la Murette, ainsi que les espaces verts du parc des Olivades et la trame verte Est-Ouest constitueront un sous-secteur inconstructible, sauf pour les équipements publics. "Il ne serait venu à l'idée de personne de bétonner le Clos de la Murette, réaffirme Frédéric Rogier, adjoint délégué aux Grands projets urbains.Pourquoi voulez vous que nous fassions une chose pareille alors que sur les 40 hectares de la future Zac, vingt hectares, soit la moitié, seront occupés par des espaces verts! Pour ce qui est des R+5, en revanche, je conviens que nous avions prévu d'en construire en face du parc. Puisqu'il faut y renoncer afin que les riverains retrouvent la tranquillité, nous y renonçons et nous ferons au maximum du R+3, ce qui fait un différentiel de 200 logements et ramène nos objectifs à 1200 logements. Quant au comité de pilotage, nous avions bien sûr l'intention d'en mettre un en place".

Tout irait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes si... les contours du futur éco-quartier étaient connus. Or, c'est après le conseil du 17 décembre, date de la création officielle de la Zac Canal Puy, que la réflexion commencera. "Parcelle par parcelle", souligne l'élu, qui n'exclut pas que la Ville ait à procéder à des expropriations dans les prochaines années. Quelle place tiendra l'habitat pavillonnaire par rapport aux habitations collectives ? Quels modes de transports dit "doux" desserviront-ils le quartier ? Par où les cheminements piétons annoncés passeront-ils ? De quelle manière imposer aux promoteurs un cahier des charges HQE (Haute qualité environnementale) ? A chacune de ces questions, Ville, riverains, associations et opposition apportent déjà des réponses discordantes. Le débat ne fait que commencer.

(sur La Provence)

samedi 31 octobre 2009

Conseils municipaux AVIGNON à la baisse

Démocratie Municipale ?

Mme Roig baisse la fréquence des Conseils Municipaux et tente de donner des leçons de démocratie participative locale.

Des C.M. en journée, un travail plus important dans les commissions, sans préciser, que le public et la presse sont exclus de ces commissions. Qui plus est, suivant l’information donnée rien n’est résolu, par exemple :

-Com. urbanisme du CM 5 juin 2009 :

Délibération sur Eco-quartier .

Au vu des documents , pas possible de constater, les dérives, bâtiments 5 étages, élargissement de voies, mise en cause du Clos de la Murette ,c’est dans les documents enquête publique publiés bien plus tard que tout se révèle.

-Com. urbanisme du CM 30 juillet 2009 :

Délibération Vente Hôtel des Monnaies :

Le document Domaines qui est la clef de voute de toute vente publique n’était pas dans les documents fournis ,comment donc constater que cette clef était « mal usinée » , dates illisibles ( or les dates font la validité du document),évaluation trop basse par rapport au prix de marché sur la zone (voir l’enquête économique publiée récemment qui confirme nos dires),omission de la rénovation 1990 ,2.400.000€.

En matière de démocratie locale Il y a un outil, mais qu’en fait Mme Roig ?

Nous voulons parler des Conseils de Quartiers.

Les Conseillers de Quartier de la section Ouest ont-ils été associés au projet de l’ANRU Monclar, des travaux de Montmajour, de l’ex- collège Paul Giéra ?

Ceux de la section Sud sont-ils bien informés et impliqués dans le projet de l’éco-quartier et de la fermeture du Centre Social de la Barbière ?

Ceux du Centre Ville, des projets de la prison Ste Anne, de la rénovation Pl. Pie, des Teinturiers, des sens de circulations, des BUS ?

Et dans l’Est, que pensent-ils de la rénovation du Parking du centre commercial du Pont des Deux Eaux ?

Et enfin, le Conseil Consultatif de Montfavet est-il associé à l’ensemble des aménagements qui reconfigurent le territoire ?

Nous attendons avec intérêt la publication des comptes rendus du travail de la démocratie participative très locale sous mandat de Mme Roig.

Groupe Rassemblement de la Gauche, des Ecologistes et Altermondialistes

A.Castelli /M.Clavel/Z.Haddaoui /M.Rieux

Contacts :40 90 80 88 18/19 – 06 84 65 10 00 –

Blogs : http://www.avecmaxrieux.fr ; http://www.andrecastelli.org/

mardi 22 septembre 2009


défense de la poste
regroupement ce matin devant (ou plutôt à coté de) la grande Poste
Samedi 3 : vote le matin devant des bureaux de poste - après midi : rue de la République (à l'angle de la rue Viala)

dimanche 20 septembre 2009

quand l'Europe n'est pas totalement euro-compatible

C'est promis, le mag, nouvelle formule, sera entièrement réalisé avec du papier recyclé. Mais pour l'opposition, cette "touche écolo" est loin d'être suffisante...

Photo Jérome rey

Le mensuel de la municipalité "Avignon Actualité" se trouve aujourd'hui au centre d'une polémique dont il se serait certainement bien passé. Son impression dans l'entreprise "Tipografia Giuntina" à Florence en Italie n'est pas du goût de plusieurs élus de l'opposition, à commencer par ceux du groupe "Rassemblement de la gauche, des écologistes et altermondialistes".

Ces derniers s'interrogent sur l'éloignement de l'imprimerie, le coût du transport des journaux, ces fameux "kilo-carbone", etc. Et d'interpeller Marie-Josée Roig, député-maire ainsi que l'adjoint à l'exemplarité environnementale, Tomas Redondo, dans une lettre en demandant à la municipalité de mettre en avant "un critère de proximité pour comptabilité et cohérence écologique ainsi qu'un critère de proximité territoriale pour "relocalisation" de l'activité économique".

L'opposition souhaite que ces critères soient bien pris en compte dans le cadre du prochain renouvellement l'appel d'offre européen qui arrive prochainement à expiration.

En réponse aux interrogations du groupe, Vincent Leleu, adjoint délégué à la communication, a rappelé dans une lettre adressée à Max Rieu, conseiller municipal, que "le critère de proximité que vous souhaitez instaurer n'est pas conforme aux règles de libre circulation des biens et des personnes du traité de l'Union Européenne et par conséquent traduit dans le code des marchés en vigueur en France. La municipalité ne peut en aucun cas se soustraire à ces règles et s'aventurer sur des critères qui ne pourraient l'amener qu'à des recours en contentieux. De plus je me dois de vous informer qu'aucun imprimeur vauclusien n'avait postulé lors du précédent appel d'offre".

Par ailleurs, le service de la communication nous a précisé que "cet appel d'offre ne peut être qu'européen car le règlement stipule bien que pour tout marché, dans la catégorie "fourniture et service", supérieur à 206 000 HT étalé sur une période 3 ans, l'appel d'offre doit être passé sur le code des marchés européens!".

Par Hervé Aujames ( haujames@laprovence-presse.fr )


j'ai loupé ça http://www.ledauphine.com/collectif-84-une-banderole-de-150m2-les-antinucleaires-sur-le-pont-st-benezet-@/index.jspz?article=194708

samedi 19 septembre 2009

http://www.ledauphine.com/journees-du-patrimoine-le-departement-met-en-lumiere-le-petit-patrimoine-@/index.jspz?comnumcom=84007&article=194230

dimanche 2 août 2009


le débat s'envenime autour de la vente des Monnaies
Le dossier de la vente de l'hôtel des Monnaies (en photo) a donné lieu hier soir en séance du conseil municipal à des échanges acerbes entre le maire et l'opposition, notamment Max Rieux.
Photo A.E.
Les menaces de plaintes pour diffamation ont volé bas, hier soir, au conseil municipal. On s'attendait bien à des prises de bec sévères autour de la vente pour 3 M€ de l'hôtel des Monnaies à la société EAD Limited -en vue de transformer ce monument classé en hôtel quatre étoiles luxe- mais le débat s'est singulièrement envenimé entre Marie-Josée Roig et Max Rieux, élu du groupe Castelli et membre du Parti de gauche.
Le maire a commencé par défendre à la fois la légalité et la pertinence de cette cession, qui vise à doter la cité des papes d'un "Art'Otel" de 27 chambres, comme il en existe déjà à Londres ou Berlin, et qui sera décoré notamment par le designer Kenzo.
La démonstration n'a pas convaincu Christine Lagrange qui, après avoir simplement tiqué sur l'estimation de la valeur du bien par France Domaines (autrement dit l'expertise de l'État), a surtout pilonné l'absence de concertation qui domine ce dossier.
La date limite dépassée ?"La composition du jury municipal qui a choisi cet acheteur est plutôt opaque, estime-t-elle. Et par ailleurs, on pouvait y inviter des élus de l'opposition, des acteurs culturels, des commerçants, de simples citoyens... Ils avaient sans doute des choses intéressantes à dire et l'on pouvait ainsi produire une décision plus adaptée à la ville, en tout cas mieux acceptée".
Max Rieux pour sa part, piqué au vif par le courrier de l'acheteur lu au conseil, est revenu à la charge sur le thème de la spoliation des Avignonnais de leur patrimoine, en martelant que les hôtels de luxe existants ne sont pas pleins et surtout en contestant l'estimation de France Domaines. Ce qui a eu le don de faire sortir de ses gonds Marie-Josée Roig, qui a eu l'impression qu'on la soupçonnait d'une irrégularité. Max Rieux, lui, s'est énervé lorsque sa proposition d'aménager une auberge de jeunesse dans l'hôtel des Monnaies a été tournée en ridicule par le maire : "nous n'avons pas proposé de construire une cabane en bambou mais une hôtellerie de qualité pour la jeunesse".
Michèle Fournier-Armand a pour sa part provoqué une suspension de séance en soulignant que l'estimation de France Domaines stipule que la vente doit se faire dans les 12 mois après l'estimation. Or elle daterait... d'avril 2008. La majorité municipale assurait hier soir qu'une nouvelle estimation a été demandée et a donc maintenu l'examen de la délibération. Laquelle a finalement été adoptée, sans les voix de l'opposition bien sûr. L'hôtel des Monnaies ne fera bientôt plus partie du patrimoine communal.

article et photo publiés sur le site de la Provence

pour cette vente et les autres points de l'ordre du jour du conseil municipal du 30 juillet http://www.avecmaxrieux.fr/archives/category/comptes-rendus-du-conseil-municipal

vendredi 24 juillet 2009

Une première pierre pour le droit au logement à Avignon
sur le site de Vaucluse matin 24/07/09
La crise du logement est grave ! La mixité sociale dans nos quartiers, nos cités, dans l'ensemble de nos habitations sont mis à mal". Réuni hier midi place de l'Horloge à Avignon, Michel Muse, président de la Confédération nationale du logement de Vaucluse et les adhérents ont tenté d'interpeller les passants.
Des états généraux sur le logement demandés
Par volonté de protester contre la crise du logement, ce dernier a déposé, avec André Castelli, vice-président du conseil général, la pierre du droit au logement pour tous avec une plaque portant cette inscription devant la mairie de la ville.
Le CNL 84 a par ailleurs exigé la mise en œuvre d'états généraux sur le logement et l'habitat, afin de définir une politique efficace socialement et économiquement.
La loi Boutin a également été mise en cause, « illustration d'attaque sans précédent contre le logement social » a expliqué André Castelli.
Actuellement, quelque 6 057 familles avignonnaises sont sur une liste d'attente d'un logement social ; ils sont également 13 491 en Vaucluse. En 2008, seulement 571 logements ont été construits.

jeudi 11 juin 2009

Cinq leçons d’une élection
Par Jacques Sapir, jeudi 11 juin 2009 à 10:01
Les élections européennes du 7 juin ont été remarquables au moins autant par leurs résultats que par l’aveuglement des commentateurs. Ces derniers ont ainsi mis en avant la «vague conservatrice» à laquelle on aurait assisté. Mais, celle-ci a été des plus relatives face à l’abstention, elle réellement historique, que l’on a connu dans ces élections. Il convient, avec le recul nécessaire, de comprendre ce que ces élections ont révélé. Au-delà des premières réactions, il est probable que nous avons assisté au début de la fin de la construction européenne telle que nous la connaissons.
1. Le rejet de l’Europe fédérale
On l’a dit, l’abstention a été énorme, et pas seulement en France. C’est chez les nouveaux entrants qu’elle a été le plus spectaculaire avec moins de 30% de votants en République Tchèque et à peine plus de 18% en Slovaquie. La France, avec à peine 40% de votants enregistre ici l’un de ses taux les plus faibles de participations. À peine plus d’un électeur sur trois s’est ainsi déplacé en Europe pour aller voter. Ce phénomène est tellement massif qu’il doit être expliqué en priorité.
On peut analyser cette faible participation comme le résultat combiné de plusieurs facteurs.
Les électeurs européens ont à l’évidence sanctionné une Europe qui s’avère incapable de les protéger de la crise et de ses conséquences. Il n’y a pas de "plan de relance" européen et l’addition des plans nationaux représente ainsi à peine 1% du PIB de l’Europe. De plus, cette dernière a été incapable, par ses règles bancaires, de prévenir la contamination issue de la crise américaine. Il y a pire. L’Europe, par ses directives, enracine cette crise et détruit progressivement tous les instruments dont on pouvait disposer au niveau national pour s’y opposer. De ce point de vue, l’application du Traité de Lisbonne ne changera en rien la situation. Ce traité ne fait que consolider les régressions économiques et sociales de ses dernières années.
Ceci nous conduit à un second facteur. Les électeurs ont aussi sanctionné une Europe qui a bafoué à de multiples reprises, et ce depuis le Traité de Maastricht, la volonté démocratiquement exprimée des pays qui la composent. Le tour de passe-passe par lequel on a escamoté le "non" français et hollandais au TCE, et par lequel on va probablement faire de même pour le "non" irlandais au Traité de Lisbonne semble avoir définitivement dégoûté les électeurs. Convoqués aux urnes, ils sont restés chez eux, en dépit des discours grossièrement mensongers que l’on a pu entendre. Il faut ainsi rappeler à ceux qui l’auraient oublié que l’Europe n’a rien «construit» en France. Pour qu’il y ait une contribution nette de l’Europe, il faut que les subventions excèdent les versements faits par un pays. Or, dans le cas de la France, nous payons plus que nous ne recevons. C’est peut-être juste au nom de la solidarité, mais que l’on nous épargne alors ce mensonge d’une Europe venant dispenser ses bienfaits dans notre pays. Ceci explique sans doute les faibles scores des partis souverainistes, dont une bonne partie des électeurs à préféré ne pas voter.
À ce tableau sinistre il convient d’ajouter l’absence de solidarité que la crise a révélée. Les pays baltes, dont la population n’excède pourtant pas 8 millions – soit moins que le nombre d’habitants du Grand Londres ou du Grand Paris – ont été abandonnés au FMI. Ce dernier n’a eu de cesse que de leur proposer une réduction de 25% de salaires de la fonction publique. La Hongrie, qui se débat dans une crise très grave, n’aura pas le plan de stabilisation de ses banques, qui est cependant une chose nécessaire si on veut éviter que les pertes en Europe centrale ne viennent déstabiliser les banques autrichiennes et allemandes. C’est bien cette absence de solidarité qui explique la désaffection brutale des électeurs chez les nouveaux entrants de l’Europe.
Enfin, l’Euro lui-même apparaît aujourd’hui comme un facteur de crise. Tout d’abord en raison de son cours. À un taux de change supérieur à 1,35 US$, et aujourd’hui nettement plus proche de 1,40, il plombe les exportations de la zone Euro, et de l’Allemagne en particulier. Il faut savoir qu’au-delà de 1,20 $ l’accroissement de 6% du taux de change est égal à un accroissement de 1% du taux d’intérêt. Cependant, les dégâts de l’Euro ne s’arrêtent pas là. Le phénomène de l'"Eurodivergence" s’est considérablement accru depuis 6 mois[1]. Il touche désormais les écarts de taux sur la dette publique pour les pays membres. Ainsi, l’harmonisation des marchés de la dette, longtemps présentée comme le seul résultat positif de l’introduction de l’Euro, n’aura pas résisté à la première crise sérieuse.
Nul ne peut prévoir le rythme que prendra cette désaffection. Il est cependant clair qu’elle est profonde et, parce qu’elle à de multiples sources, elle va s’avérer durable. Le 7 mai est mort le rêve d’une Europe fédérale. Ce n’était qu’un rêve, mais il avait au moins pour lui une certaine cohérence. Il s’est fracassé sur le mur des réalités.
L’Europe des nations, soit la vision confédérale, ne saurait s’accommoder de la construction bruxelloise. Cette dernière, dans sa frénésie réglementaire, est une construction de type fédérale. Il faudra bien accepter de revenir sur les directives européennes et rappeler que, si nous ne sommes pas dans une construction fédérale, alors les lois de chaque nation sont à nouveau supérieures.
2. La crise de la social-démocratie européenne
La seconde leçon qui s’impose est celle de la crise, et peut être de la fin, de la social-démocratie européenne. Bien sûr, on peut trouver des explications locales pour chacun de ses désastres. Ce serait pourtant perdre de vue l’essentiel. C’est dans sa dimension européenne que la social-démocratie a révélé son impuissance.
Elle avait produit un texte qui était une forme de programme commun du Parti Socialiste Européen. Mais, ce programme s’est fracassé sur des réalités auxquels il n’apporte aucune réponse.
Tout d’abord, ses réponses à la crise sont pitoyables. Le plan de 100 milliards d’Euros réclamés par Martine Aubry et ses collègues reste très en deçà des besoins. Il aurait fallu en engager le double, et plus probablement le triple. Seulement, on s’est ici heurté à l’Allemagne. La social-démocratie allemande ne veut pas pouvoir être accusée de charger le fardeau de son propre pays. Que ce dernier, par sa politique néo-mercantiliste, ait eu une responsabilité évidente dans la crise est pourtant une évidence. L’Allemagne a délibérément comprimé sa demande intérieure pour développer ses exportations. C’est d’ailleurs très exactement le type de politique que l’on prête aux pays protectionnistes… On voit bien ici que l’Europe ne nous a nullement protégé contre l’égoïsme allemand, mais nous a probablement enlevé les moyens de rétorsions qui auraient pu rendre une telle politique inopérante. Si l’Allemagne avait su que des droits de douanes seraient venus compenser sa politique, elle se serait peut-être posé le problème de la coopération.
Ensuite, ses réponses aux causes de la crise sont pathétiques. Face au processus de concurrence de la part des pays nouveaux entrants, le programme du PSE propose d’harmoniser sur le salaire médian. Mais, ce faisant et compte tenu des différences dans les rémunérations, on ne touchera pas au problème du dumping social. Le salaire médian, s’il est un indicateur important et plus robuste que le salaire moyen pour mesurer les inégalités dans chaque pays, est une très mauvaise base pour harmoniser le salaire entre les pays. Le Parti de Gauche en a bien pris conscience qui proposait une règle d’harmonisation fondée sur le salaire moyen et non sur le salaire médian. Mais, là aussi, il n’y a pas eu d’erreurs. Les responsables des partis sociaux-démocrates des pays nouveaux entrants ont délibérément choisi de maintenir leur avantage compétitif. Le salaire horaire moyen et de 2,4 Euros en Slovaquie, 3,0 Euros en République Tchèque et 3,2 Euros en Hongrie. Par comparaison, il est de 16,5 à 20 Euros en Allemagne, Belgique, France et aux Pays-Bas. On voit bien que l’écart des rémunérations est très supérieur à celui des productivités (qui est de l’ordre de 1à 3 ou 1 à 4). De même, en ce qui concerne les services publics, dont l’OCDE reconnaît aujourd’hui qu’ils sont un des éléments qui expliquent la meilleure résistance de la France à la crise, à part des proclamations de principes, il n’y a pas de remises en causes des directives européennes qui ont imposé le principe de concurrence. Et pour cause: elles ont été votées par le PSE.
Fondamentalement, la position commune du PSE n’est que de surface. On le voit bien en ce qui concerne la réélection du Président de la Commission européenne, l’inénarrable Barroso. Cette unité de surface ne saurait masquer les profondes divergences qui minent la social-démocratie européenne et qui ne sont que l’illustration des divergences dans l’économie réelle, ce que l’on a appelé l’Eurodivergence.
Le programme de la social-démocratie européenne a désarmé le PS. On voit bien que s’il faut attendre un accord de tous, nous aurons de longues barbes blanches avant qu’il ne se passe quelque chose sur le front de l’Europe sociale. Cette dernière est un mythe, ce qu’ont expliqué avec beaucoup de talent d'autres auteurs[2]. Ce discours mythique est devenu perceptible pour les électeurs; ils en ont tiré les conséquences.
Enfin, la division qui règne au sein du Parti Socialiste et que viennent conforter les pratiques de la direction actuelle, n’ont certainement pas donné envie aux électeurs de se déplacer.
La social-démocratie européenne est aujourd’hui au pied du mur. Si elle maintient sa foi dans l’Europe, elle deviendra un parti de pleureuses se lamentant sur l’Europe sociale, ce bel espoir toujours déçu. Ses électeurs l’abandonneront à son sort. Elle devra choisir entre le social et l’Europe, entre le mythe d’une avancée à 27 et la possibilité bien réelle d’avancer à 4 ou 5. En tout les cas elle doit rapidement tirer les leçons d’un scrutin qui n’a vu la victoire des conservateurs que par défaut.
3. L’impasse victorieuse d’Europe Ecologie
La troisième leçon - mais ici nous entrons plus dans la politique française - a été le succès de la liste Europe Ecologie.
Celle-ci avait pour elle la cohérence de son discours et la diversité de ses têtes de listes. Elle à pris l’avantage sur le MoDem bien avant la projection du film Home. Cependant, ce succès pourrait bien s’avérer un cul-de-sac.
En effet, les déclarations des dirigeants d’Europe Ecologie sont là pour le prouver, cette cohérence du discours n’induit pas une cohérence de l’action. Si l’on prétend que l’on ne peut agir qu’au niveau Européen pour traiter la double crise, économique et écologique, quelles réponses apportera-t-on en cas de blocage par les autres pays d’Europe?
D’une certaine manière, les écologistes vont se retrouver devant la même contradiction que la social-démocratie. S’il n’y aura pas d’Europe sociale, en tous les cas pas à 27 comme on l’a indiqué, il n’y aura pas plus d’Europe écologique. Les dirigeants d’Europe Ecologie prétendent que l’on ne peut plus agir dans le cadre national, mais ils vont s’apercevoir que l’on ne peut pas agir dans l’Europe des 27, du moins pas à la hauteur de leurs ambitions.
Ils devront alors accepter de réviser à la baisse leurs revendications en se contentant de demi-mesures ou de déclarations vagues qui n’engageront pas les gouvernements, et ainsi trahir la partie "écologie" de leur programme, ou accepter le fait que des mesures unilatérales peuvent permettre de sortir de ce blocage. D’une certaine manière, la contradiction qui existe entre l’Europe des 27 telle qu’elle est et l’écologie va se révéler, à mesure que le succès de la liste Europe Ecologie va lui conférer des responsabilités.
Que les dirigeants de cette liste en soient conscients est une évidence, comme on l’a vu avec la charge – par ailleurs totalement justifiée – qu’ils ont mené contre l’actuel président de la Commission européenne, M. Barroso. Mais, ils ne peuvent ignorer que ce dernier représente le point d’équilibre entre le Parti Populaire Européen et une partie du PSE. Ils ne peuvent ignorer non plus que cette alliance, profondément conservatrice, sera reconduite. Dès lors quelle sera leur politique?
Ils peuvent se contenter d’une "mise au pied du mur" des responsables européens. Dans une telle politique on présente des propositions, que l’on sait ne pouvoir être adoptées, pour ensuite dénoncer l’absence de coopération ou de sens écologique des autres forces politiques. Cela permet, certes, de beaux effets de manche dans l’enceinte du Parlement Européen mais c’est parfaitement et totalement inefficace.
Ils peuvent ensuite, on l’a dit, passer des compromis pour faire aboutir certaines de leurs revendications. Mais, le problème de la cohérence de leur programme sera alors directement posé. Si on admet qu’il est cohérent, il doit être appliqué dans sa cohérence. Si on aboutit alors à voter une directive sur la "taxe carbone" en échange du soutien des écologiques au démantèlement des services publics, c’est cette cohérence qui sera mise à mal. Ils auront alors bien du mal à prétendre devant leurs électeurs qu’ils sont en train d’appliquer leur programme. On sait que les Verts ont ainsi appuyé les directives sur la concurrence dans le domaine de l’énergie et des transports.
Ils devront ainsi choisir entre l’écologie et l’Europe, tout comme les socialistes furent contraints de choisir entre le social et l’Europe. On sait quelle fut la réponse que les socialistes ont donné à ce choix. Ils en payent aujourd’hui la facture. Les écologistes risquent donc de sacrifier l’écologie à l’Europe, et d’en subir les conséquences.
4. La sanction des sectaires
Une quatrième leçon de ces élections est que les électeurs en ont assez des prises de positions proclamatoires qui ne cachent guère les ambitions personnelles. On à pu le constater avec le cas du MoDem, ainsi passé de près de 13% à environ 8%, mais aussi dans le cas du NPA.
Dans le premier cas, cela signe probablement la fin des ambitions personnelles de François Bayrou. Peut-être pourra-t-il maintenir sa position de "3e homme" dans le cadre d’une élection présidentielle. Mais, son ambition de faire jeu égal avec la social-démocratie s’est à ce jour brutalement éloignée.
Quant au parti créé sur la base de l’ex-Ligue Communiste, il a ainsi vu son score descendre des 7% à 8% qui lui étaient promis au début de 2009 à moins de 5%. L’argument selon lequel les électeurs du NPA auraient été plus sensibles à l’abstention que la moyenne ne tient pas. Dans le même temps, le score du Front de Gauche, initialement crédité de 3%, n’a cessé de monter jusqu’au plus de 6% qu’il a enregistré. Il y a bien eu un transfert des voix.
Ceci sanctionne une campagne sans réelles perspectives et relativement sectaire de la part du NPA. Dès lors, le choix qui s’ouvre à lui sera le suivant. Où il persévère dans sa ligne, et il se verra réduit progressivement aux seuls électeurs de la Ligue Communiste, perdant ainsi le capital qu’avait accumulé sur son nom – mais non sur son programme – Olivier Besancenot lors de la campagne présidentielle, où il se penche sérieusement sur la question des alliances. La politique du "splendide isolement", en tous les cas, ne le mènera nulle part.
La stratégie de personnalisation à outrance qu’il a suivie peut d’ailleurs s’avérer très dangereuse. Elle le met à la merci du bon vouloir de la presse, qui ne lui est favorable que dans la mesure où il correspond à un phénomène de mode, et qui peut alors exploiter la moindre erreur de son candidat.
Il faut ici considérer ce qu’a fait perdre cette stratégie au mouvement de contestation du capitalisme. Une candidature commune du NPA avec les autres alliés du Front de Gauche avait, en statique, un potentiel de 11% à 12%. On le constate dans les résultats. En dynamique, ce potentiel eut été plus important. Avec le choc psychologique que provoquait alors une véritable dynamique unitaire, on peut penser que ce Front de Gauche pouvait atteindre 13% à 14%. Dès lors, ce Front de Gauche réellement unitaire pouvait faire jeu égal avec Europe Ecologie. On aurait alors construit un rapport de forces qui pouvait immédiatement être traduit dans le mouvement social. Au contraire, en jouant le jeu de la division, la direction du NPA à pris la responsabilité d’affaiblir ce mouvement en ne lui offrant pas de perspective de débouchés dans une échéance électorale.
Inversement, il faut s’intéresser aux raisons qui sous-tendent la relativement bonne prestation du Front de Gauche. Parce qu’il a cherché à construire un véritable programme, il à su dépasser cette contradiction dans laquelle s’est enfermée le NPA. Certes, ce programme est encore imparfait ou du moins largement perfectible. Mais, en particulier sur l’Europe, il n’élude plus la possibilité d’actes unilatéraux. Ceci a été un élément important de la crédibilité de ses positions et le deviendra incontestablement toujours plus à l’avenir. De ce point de vue, soit le Front de Gauche élabore complètement un programme et en définit les conditions d’applications en cas de blocage Européen, ou il connaîtra la même crise que la social-démocratie européenne.
5. Tous protectionnistes?
Ceci me conduit à la cinquième des leçons de ce scrutin, et qui n’est pas la moins paradoxale. En France, pratiquement tous les partis en présence ont fait de la «protection» un élément de leur campagne. Ceci a pu être explicite, avec des analyses claires que l’on a retrouvées chez Philippe de Villiers ou Nicolas Dupont-Aignant. Ceci a pu être implicite, mais finalement assez lisible pour les électeurs, comme au Front de Gauche. Ceci, enfin, a pu être diffus, comme à l’UMP, au PS et même dans le cas du MoDem, qui à vrai dire n’en était pas à une contradiction près. On a même trouvé des traces de ce discours au sein d’Europe Ecologie avec les références – que l’on doit à José Bové – à la souveraineté alimentaire. Seul le NPA à refusé d’entrer dans la problématique de la protection, marquant ainsi le côté purement propagandiste de ses propositions.
La question des protections, c’est-à-dire du protectionnisme pour prononcer le mot, a donc bien été au cœur de cette campagne des élections européennes. Un tabou a sans doute été brisé. Nul doute que l’on ne remettra pas la génie dans la boite une fois qu’il est sorti. La question du protectionnisme sera donc au cœur des combats futurs.
Jacques Sapir est directeur d’études à l’EHESS.
Notes
[1] J. Sapir, "From Financial Crisis to Turning Point. How the US ‘Subprime Crisis’ turned into a worldwide One and Will Change the World Economy", Internationale Politik und Gesellschaft, n°1/2009, p. 27-44.
[2] F. Denord et A. Schwartz, L’Europe sociale n’aura pas lieu, Raisons d’Agir, Le Seuil, 2009
http://www.arhv.lhivic.org/index.php/2009/06/11/1014-cinq-lecons-dune-election

lundi 1 juin 2009

Vincent Peillon à Avignon, le 2 juin
à 16 heures rendez-vous au pont Saint Bénézet avant une conférence de presse à la mairie

mercredi 13 mai 2009

pour la prison Sainte Anne
sur le blog de Max Rieux http://www.avecmaxrieux.fr/archives/category/dossiers-en-cours
Suite à la réunion du 10 Avril 2009 en mairie centrale et au lancement du Collectif de réflexions et d’actions sur la gestion des biens publics en Avignon nous mettons en débat public une synthèse de propositions, ce premier jet est destiné à lancer la discussion et proposer un plan alternatif au simple « hôtel de luxe » .
Projet « Ilot Ste Anne -Rocher des Doms-Palais des Papes ».
L’achat de la prison Ste Anne par la Ville peut se révéler une formidable opportunité pour le changement de tout un quartier de la Ville centre et pour le développement économique de la Ville.
Bien entendu il faut profiter de cette opportunité pour faire un projet urbain ambitieux, structurant pour l’avenir, et pas seulement une opération de « marchand de biens ». C’est le parti pris dans le débat public que nous lançons en démocratie participative, nous ne sommes pas des techniciens du bâtiment et donc nous ne pouvons que donner une projection politique que la technique viendra « confronter », ainsi que l’économie sachant qu’il s’agit là du très long terme.
Partons des constats et des besoins :
Besoins : développer économiquement le centre Ville, implanter de la population par le logement, changer un quartier par la rénovation, monter la jauge d’accueil des Congrès, augmenter les capacités de stationnement parking résidants et visiteurs (l’actuel étant à saturation).
Constat : l’Ilot Ste Anne doit être pensé dans une « unité urbaine » » avec le Palais des papes, le Rocher des Doms, et le Rhône.
Le Rocher : un espace souterrain à construire ou à reconditionner .Ce monticule calcaire est facilement « façonnable », de plus les techniques modernes facilitent ce travail. Creusement d’un nouveau parking .Creusement d’un palais des congrès à la jauge 1000 soit nouveau, soit par reconditionnement de Jeanne Laurent.
L’ilot Ste Anne : L’axe principal sera l’implantation d’une nouvelle population en mixité sociale (développement économique supérieur à de l’hôtellerie de luxe), secondairement un projet hôtelier de catégorie moyenne (c’est ce qui marche et qui est cohérent avec les congrès), du culturel et commercial éventuellement. Là deux hypothèses se posent, reconditionnement des bâtiments existants (architecture pénitentiaire peu engageante) ou destruction et reconstruction en neuf HQE.
Le Rhône : un axe de déplacement Nord / Sud qui doit s’intégrer dans la stratégie d’une nouvelle communauté d’agglomération
Voilà un rêve possible qui nous projette dans un Avignon centre dynamique, une vraie vision d’avenir qui structurera la ville du futur. Le maire Henri Duffaut il y a plus de trente ans a fait bouger La Balance et la place du Palais à l’ouest, allons nous être plus frileux que nos anciens à l’est ?
Mais il y a plus et mieux dans une deuxième étape qui peut être indépendante dans un temps plus long: Rendre les berges du fleuve à la Ville ( de St Lazare –au Pont Daladier au moins ….. ) par une déviation des flux de circulation grâce à un pont /Route touristique bord du Rhône-Barthelasse .
La parole, le débat, la réalisation est entre nos mains, il suffit d’une commande politique claire. Ne laissons pas gâcher l’avenir de la Ville à long terme par manque d’ambitions. L’intérêt général voilà notre boussole. Vous le voyez on peut dire plus long et mieux qu’un simple hôtel de luxe.
Groupe d’opposition Municipale Rassemblement de la Gauche ,des Ecologistes et Altermondialistes-(RGEA-Castelli)
A.Castelli /M.Clavel/Z.Haddaoui /M.Rieux

vendredi 1 mai 2009

mercredi 8 avril 2009

dimanche 29 mars 2009


Les fruits et légumes perdus sont recyclés dans l'aide alimentaire
Publié le vendredi 27 mars 2009 à 08H56 (sur le site de la Provence)
Un atelier d'insertion les reconditionne avant de les distribuer. Une première en France

Le chiffre fait peur. Il traduit pourtant une triste réalité. Chaque jour, dans le départemment, 150 tonnes de fruits et légumes sont jetés ! Ce chiffre, avancé par Pierre Bonnefille, président d'Imagine 84, représentant la Banque Alimentaire 84, surprend autant qu'il inquiète.
"Fort de ce constat, dit-il, avec en plus l'idée que tous les bénéficiaires de l'aide alimentaire ne peuvent pas s'offrir cinq fruits et légumes par jour, simplement parce qu'ils sont chers, nous avons créé le premier atelier fruits et légumes de France doublé d'un chantier d'insertion". Cette création, installée sur le Marché d'intérêt national d'Avignon et baptisée "Les Jardins de la Méditerrannée", est dirigée par Nicolas Cabot. "Chaque jour, nous conditionnons plusieurs tonnes qui nous sont adressées essentiellement par des expéditeurs. Une fois reconditionnés, soit en barquettes, soit en sachets ou filets, ces fruits et légumes sont alors dirigés vers les banques alimentaires de Gironde, de Vaucluse, de l'Hérault, du Rhône, des Bouches-du-Rhône, du Cher, de l'Indre et même de Lorraine ! A elles ensuite de dispatcher ces marchandises vers des associations caritatives comme les Restos du coeur, , "La Passerelle" ou "La Datcha des sans abri...".
Quelques heures avant notre visite, un camion de 23 tonnes de légumes venait donner la quasi totalité de sa marchandise. Des gestes de solidarité comme celui-ci devraient se multiplier... Outre cette activité, unique en France, l'association "Imagine 84" lutte contre l'exclusion avec le Service d'accueil et d'orientation, plus connu du grand public avec le fameux numéro de téléphone 115. Elle gère également la Halte de nuit ainsi que le service RMI pour les personnes sans résidence stable (SRS), ainsi que ses six boutiques alimentaires et sociales (quatre dans le Vaucluse - deux à Avignon, une à Valréas, une à Vaison-la-Romaine et deux dans le Gard, Roquemaure et Villeneuve-lez-Avignon; deux autres pourraient prochainement ouvrir à Vedène et Sault. "En plus d'une aide accordée par l'État de 500 000 €, ajoute Pierre Bonnefille --qui sera coupée malheureusement en 2010, nous bénéficions d'un soutien du Conseil général. Nous aimerions bien aussi que le Conseil régional nous aide".
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Douze personnes trient et emballent les produits
Ils ont la trentaine, une indescriptible volonté de s'en sortir, ils sont douze à s'activer devant les machines à trier et emballer des fruits et légumes. Six, le matin et six autres l'après-midi. Toutes et tous, cachant mal leur timidité mais bel et bien déterminés à retrouver un emploi, prennent très à coeur ce dispositif d'insertion mais surtout cette embauche.
D'autant que depuis quelques heures les chiffres du chômage, notamment en Vaucluse ne cessent de grossir."Rester au contact du monde du travail est très important pour nous tous, précisent-ils. Entre vie de famille, impératifs financiers et démarche personnelle, retrouver un emploi est, pour nous, une chose impérative. Et puis, dans cet atelier, règne une formidable ambiance. Un petit pas grand-chose, mais qui fait beaucoup !"
Parmi elles, huit personnes présentes et bénéficiaires du RMI, relèveraient du régime d'aides attribuées par le Conseil général. L'atelier "fruits et légumes", certainement appelé à s'agrandir, sera contraint d'augmenter sa capacité d'accueil des personnes en insertion. Simplement, parce que le nombre de personnes bénéficiaires de l'aide alimentaire ne fait qu'augmenter.
Par Hervé Aujames ( haujames@laprovence-presse.fr )

mardi 24 mars 2009


Avignon ne doit pas devenir un village d'hôtels de luxe"
Publié le mardi 24 mars 2009 sur La Provence
Le groupe d'A. Castelli veut créer un collectifde vigilance sur la gestion des biens publics (voir également ci-dessous la question soulevée par le groupe socialiste pour l'Hôtel de Fonseca)
L'Hôtel des Monnaies doit devenir un hôtel quatre étoiles et la prison pourrait connaître la même reconversion, au grand dam de l'opposition.
Un an et des poussières après l'élection municipale qui a vu Marie-Josée Roig rempiler pour un troisième mandat, le groupe d'opposition municipale RGEA a célébré hier cet anniversaire à sa manière. C'est-à-dire sans faire de cadeau à la députée-maire UMP, dont la gestion est qualifiée par André Castelli (PC) d'autocratique voire "d'anti-démocratique". Ce qui a amené André Castelli mais aussi Max Rieux, Martine Clavel et Zinebbe Haddaoui, lors d'une conférence de presse, à pousser "un véritable cri d'alarme et un appel à la résistance". C'est dire si l'heure est grave.
Dans leur collimateur, deux dossiers d'actualité : la vente de l'hôtel des Monnaies à un investisseur britannique spécialisé dans l'hôtellerie de luxe, et l'acquisition par la Ville de l'ancienne prison Sainte-Anne pour un million d'euros. Laquelle pourrait également être transformée en structure hôtelière après revente, même si l'avenir est sans doute plus ouvert que ne le pense l'opposition sur ce dossier.
"Les commissions ne débattent pas"
"Faire des hôtels de luxe partout, ça devient une véritable obsession pathologique de la municipalité, ironise André Castelli. Il y a pourtant d'autres solutions et d'autres propositions à mettre en débat pour l'avenir urbanistique et structurant de notre ville, et répondre à la crise du logement. Nous voulons dire haut et fort que nous considérons que la majorité municipale est en train de faillir face à cet enjeu en se limitant à une seule posture commerciale, loin de l'intérêt collectif".
Au-delà des choix, c'est également la méthode que dénoncent les élus du groupe RGEA.
"Si la Ville est en grand danger, c'est aussi parce qu'elle est gérée dans l'obscurité du cabinet du maire, ajoute Max Rieu, du Parti de gauche. Les commissions ne débattent pas sur le bien-fondé de ces mutations et sont informées quand les projets sont ficelés".
Face à ce qu'il considère être un "dysfonctionnement démocratique", le groupe mené par André Castelli appelle les Avignonnais à un premier débat public, le 10 avril, à 18h30, dans la salle de l'antichambre, en mairie. L'objectif est de mettre en place un "collectif citoyen de vigilance de la gestion des biens publics en Avignon". Et cette "tentative de démocratie participative" est même ouverte aux autres groupes de l'opposition, dont on attend donc la réponse.

lundi 23 mars 2009

vente Hôtel de Fonseca (C.C.A.S.)

Le 6 février dernier, le conseil municipal a voté (une fois encore) la vente d'un bien municipal, l'Hôtel de Fonseca (rue Ste Catherine), jusqu'à présent siège du CCAS.

Or, la mairie n'a pas fourni à l'opposition l'avis des Domaines sur l'évaluation du prix de vente.

Le Code général des collectivités territoriales stipule que le conseil municipal doit se prononcer au vu de cet avis. Ce qui n'a pas été le cas. En séance puis par courrier, Madame Fournier-Armand a même demandé ce document que la mairie ne lui a toujours pas transmis.

Alors que, sur une autre délibération, pour une parcelle de 6 m² (env. 300 ?), a été donné l'avis des Domaines. Pourquoi cette omission sur un bâtiment classé, vendu pour environ 2.8 millions d'euros ?

Madame Fournier-Armand a saisi le Préfet pour lui demander de faire retirer cette délibération qui semble parfaitement irrégulière.

vendredi 20 mars 2009

soleil, vent, inquiétude, solidarité, post-inquiétude,

des rires aussi

samedi 7 mars 2009


comparution Patrick Mohr (encore une de ces histoires de policiers malmenés)

Dans cette affaire qui s'était déroulée en plein festival, il n'y avait bien qu'un seul mis en cause : le metteur en scène suisse Patrick Mohr, prévenu d'outrage à agents et de rébellion, qui, ce 21juillet au soir, avait pris à partie des CRS qui effectuaient un contrôle d'identité sur un musicien de couleur. Hier, devant le tribunal correctionnel d'Avignon, où cet artiste genevois était jugé, on avait pourtant le sentiment que dans l'esprit d'une large part du public, dans celui du prévenu et dans les propos de son avocat, il y avait d'autres accusés, absents ceux-ci, mais qui auraient mérité de rendre des comptes : les policiers apostrophés par M.Mohr. Discrimination? Il faut dire que ce 21 juillet au soir, après que le citoyen helvète eut laissé entendre aux policiers que leur contrôle "ciblé" avait des relents discriminatoires, ceux-ci l'avaient conduit sans ménagement au commissariat. Il les aurait injuriés, ont affirmé les policiers. Ils l'auraient laissé, selon les dires du prévenu, perclus de douleurs, après une interpellation plus que ferme. Hier, devant le président Jean Talon, on a donc largement évoqué le geste du metteur en scène. Tantôt pour affirmer, comme le procureur de la République, qu'il s'agissait d'un outrage caractérisé. Tantôt pour démontrer, avec Me William Bourdon, avocat du prévenu, que son attitude ne dépassait pas un caractère de " vigilance citoyenne" que Patrick Mohr aurait chevillée au corps. Mais on a tout aussi amplement abordé la réponse des policiers. Le procureur ne voyant en elle qu'une "procédure légale" exercée à la suite de "propos déplacés et outrageants". L'avocat, lui, n'hésitant pas à parler de "bavure policière", allant jusqu'à dénoncer des "mensonges qui ont offensé leur uniforme", retournant ainsi vers l'envoyeur l'accusation d'outrage. Police des policesAu mois d'octobre, à la suite d'une lettre de témoins ayant assisté à la scène "sidérés par la disproportion de la réponse policière", le Parquet avait d'ailleurs demandé l'ouverture d'une enquête par l'IGPN (la police des polices) qui a finalement conclu sur l'absence de "violence illégitime" de la part des policiers. Me Mouret, avocat des policiers, en partie civile, n'a pas manqué d'affirmer, dans la lancée, que "le seul qui est à l'origine des violences, c'est M. Mohr, qui est venu demander des comptes à des policiers qui ne faisaient que leur travail." Le procureur a réclamé une peine inversement proportionnelle -500 € d'amende seulement- à la durée d'un réquisitoire digne, par sa longueur, d'un procès d'assises. De quoi de faire bondir Me Bourdon, s'engouffrant dans ce grand écart pour évoquer "l'immense embarras de l'accusation dans ce dossier". Après cela, le célèbre avocat ne pouvait, de son point de vue, et arguant des témoignages à décharge entendus lors du procès, que réclamer la relaxe. Le tribunal rendra son jugement le 8 avril prochain.

pas pu y assister malgré ma décision antérieure - n'aurait rien changé, juste une unité de plus dans le soutien - parce qu'il y a non seulement cette inculpation grotesque et devenue lamentablement banale, mais l'attitude des policiers, si on se fie au témoignage de ce terrible révolté
article sur la Provence, mercredi

dimanche 1 mars 2009

dernières nouvelles CASA
(Collectif d’Action des Sans Abris)
Pour Patrick, Alphonse, Serge, Jack, avec eux, nous avons imaginé la Villa Médicis, un lieu d’accueil un peu original. Un lieu où nous contestons le concept mêmed’exclusion, par la conviction et l’expérience que notre société peut et doit être riche de nos différences acceptées, riche de nos manques aux uns et aux autres, riche de nos connaissances et expériences de vie. Richesse qui nous a permis de créer, ensemble, les fondements singuliers de la Villa Médicis, puis l’ensembledes autres initiatives : l’Espèce d’Espace, la Médiation de Rue, le GEM…
Ce lieu, ces espaces, sont aussi des moyens pour accompagner certains d’entre nous dans un parcours de vie et parfois de fin de vie.
Ne l’oublions pas, l’espérance de vie à la rue est de 48 ans.Vivre à la rue n’est pas vie oisive, aux crochets de la société !
Elle est violente : errance plus ou moins imposée, malnutrition, absence de sommeil, insécurité, rackets, froid, pluie, chaleur…
Conditions extrêmes en partie imposées par un système défaillant, qui ne dispose pas encore de moyens adaptés. Faute de réelle mobilisation générale, faute d’une politique énoncée comme priorité nationale, mais qui ne se traduit pas dans les faits.
La crise financière est aussi crise de sens et des valeurs. Nous le savons tous, le toujours plus d’avoir, ne peut profiter qu’à une minorité d’entre nous sur terre, au détriment de la majorité. Creuser, ou laisser se creuser les inégalités nous conduit vers l’inacceptable et la violence. Laisser croire ou faire entendre qu’il suffit d’une « réelle » volonté pour « s’en sortir ».
Seuls quelques-uns y parviendront là où les autres échoueront, non par manque de volonté, mais par « handicap » de départ insupportable.Pour ceux-là, nos concitoyens, la société, l’Etat, les femmes et hommes politiques doivent déployer les moyens à la hauteur des enjeux de notre cohésion, développement durable et équitable s’il en est. Les sans abri, à Avignon et ailleurs, ne sont pas la cause de l’insécurité. Ils ne doivent pas être condamnés à l’errance et exposés à la vue de tous comme pour inciter les inclus à ne pas se relâcher(Cf. DECLERCK).
Alors quoi de neuf ? La Mairie d’Avignon a finalement annoncé (à confirmer) qu’elle octroierait 30 000€ à la Médiation de Rue et non pas rien ou 43 000€.
Notre budget reste donc incomplet et précaire, ce qui pourrait bientôt amener certains à nous accuser de mauvaise gestion… Le déménagement de la Villa Médicis n’est toujours pas d’actualité, aucune rencontre avec la Préfecture ou la Mairie depuis mi-décembre… La Halte de Nuit reste très précaire et temporaire puisque devant s’installer au sein de cette future Villa Médicis… Le projet de Maison Relais porté par l’AHARP est de même en errance et ne trouve pas de lieu où se poser… Bref nos associations sont prêtes à mettre en oeuvre une mobilisation générale annoncée en plus haut lieu… que nous ne voyons pas venir…
http://www.cinemas-utopia.org/U-blog/avignon/index.php?post/2009/02/28/www.casa-avignon.org

vendredi 27 février 2009


un petit survol de l'Avignon hors vitrine

enseignement
la colère des étudiants (et la grande crainte des petites universités) - un combat qui ne diminue pas (et l'autre jour une AG a eu lieu à l"Opéra, ce qui ne se devinait pas le soir lors de la représentation de Manon
la polémique sur la destruction du Collège Paul Giéra
les ouvertures et fermetures de classes dans le primaire

social
les petites fermetures et l'augmentation du chômage 13,29% mais crise encore limitée (vu notre faible industrialisation) http://www.laprovence.com/articles/2009/02/25/739432-Region-La-crise-reste-limitee-dans-le-Vaucluse-pourl-instant.php

urbanisme
la réactivation commerciale du Centre d'Avignon (appelée des voeux de la vielle dame sans voiture) http://www.avecmaxrieux.fr/archives/95
les pistes pour l'ancienne prison

culture
et un grand merci ! aux tutelles qui se sont enfin mises d'accord pour un plan de sauvetage de l'OLRAP (augmentation de budget de 600.000 euros au lieu des 900.000 euros prévus) - un grand merci navré aux musiciens qui ont accepté une solide diminution de salaire (mais l'effectif restera inchangé) - un espoir : plus de concerts et des enregistrements pour se faire mieux connaître, piste à l'étude.
http://sauvonslolrap.canalblog.com/archives/2009/02/25/index.html

et puis couac dans les projets de Madame le Maire (pôle d'art vivant)
http://www.avignews.com/clash-entre-l-ecole-d-art-et-la-mairie-@/article.jspz?article=10760
etc....

lundi 23 février 2009


salon de l'agriculture - ne nous manquez pas
Dans le département, avec plus de 20 % des emplois (agroalimentaire et activité induites comprises) l'agriculture reste la clé de voûte de l'économie. Autour de trois productions majeures (vins, fruits et légumes) qui assurent 90 % du chiffre d'affaires, le Vaucluse est également le premier producteur de cerises, de pommes golden et de raisin de table, le deuxième de tomates et de melons.L'agriculture représente 6,60 % de l'économie du Vaucluse, contre 2,70 % en Paca et 4,20 % en France.
données de Vaucluse Matin (et le département a bien besoin de cet embryon de richesse)

mercredi 18 février 2009


Une mamie refuse de soigner son cancer par manque d'argent (la seule chose qui me gêne dans l'article, ce mot "mamie" - article sur le site de La Provence
Solange Melissari, 85 ans, refuse de se faire hospitaliser car certains frais ne sont pas pris en charge et elle n'a pas les moyens

Solange Melissari a 85 ans. Une jolie petite mamie… qui refuserait presque de parler de peur de gêner. Cette Cavaillonnaise est atteinte d'un cancer, en phase terminale. Elle vit seule, mais très entourée au quotidien par ses "petits". Solange doit être hospitalisée rapidement mais elle refuse. Par manque d'argent.
Ses revenus sont faibles, à peine 630€ par mois. Elle verse 430€ de loyer. Le 4 février dernier, elle reçoit un courrier -par voie d'huissier- pour un dû au Trésor public de l'hôpital d'Avignon s'élevant à 435 euros. Cette somme correspond à des journées d'hospitalisation. Des frais qui ne sont pas pris en charge. Solange n'a pas le droit à la Couverture maladie universelle (CMU) à cause de quelques euros… de trop. Alors elle ne se rend qu'aux soins pris en charge à 100%. La pauvreté des personnes âgées La maladie, l'hôpital, la peur de mourir loin des siens et de sa maison, c'est déjà beaucoup de soucis à cet âge-là. Alors une lettre avec les mots "saisie-vente"… Mais toujours par peur de déranger, Solange ne montrera cette lettre que vendredi dernier. En fait, c'est son petit-fils qui a décidé d'alerter le médecin traitant.
Un médecin qui veut rester anonyme mais qui est écoeuré et dénonce, à travers ce cas, un véritable phénomène de société. Celui de la pauvreté qui s'empare des personnes âgées. Alors, en possession de la lettre de l'huissier, il s'est aussitôt rendu au Centre communal d'action sociale de la ville pour alerter une assistante sociale, qui devrait établir une demande d'aide auprès de la Ligue contre le cancer.
"Si je ne prends pas les choses en main, c'est de la non-assistance à personne en danger. Mon rôle est de signaler la mise en danger d'autrui mais derrière, il faut que les acteurs bougent aussi. Sinon, c'est ce que j'appelle laisser mourir de nos silences. J'ai fait quinze ans d'humanitaire et je n'ai jamais vu autant de merde que dans mon pays. Notre société devrait être capable d'accompagner ces gens humainement. Ma patiente a besoin d'être hospitalisée rapidement pour bénéficier de soins palliatifs. Même si on lance une hospitalisation à domicile, il y a des soins qu'elle devra faire à l'hôpital."
La direction de l'hôpital d'Avignon nous assure que des aides sont possibles. "Il faut les demander, explique le directeur adjoint. Lorsque nous envoyons des courriers de saisie, nous ne connaissons pas toujours la situation sociale des patients. Des procédures d'aides existent mais, à notre niveau, on ne peut rien faire."Peur de laisser des dettes Ce que regrette surtout ce médecin, c'est qu'il n'y a pas davantage de surveillance au niveau de la CMU. "Je ne fais aucune différence lorsqu'il s'agit de soigner… Mais je dis simplement qu'il y a des gens qui ont vraiment besoin de la CMU, d'autres non." Solange fait partie de ces personnes qui ont encore cette notion du respect. "Je ne veux pas laisser de dettes, je préfère rester à la maison plutôt qu'aller à l'hôpital, je ne peux pas payer. Je veux mourir chez moi…"
Par Mélodie Testi ( mtesti@laprovence-presse.fr )


responsabiliser les malades qu'ils disent