dimanche 29 mars 2009


Les fruits et légumes perdus sont recyclés dans l'aide alimentaire
Publié le vendredi 27 mars 2009 à 08H56 (sur le site de la Provence)
Un atelier d'insertion les reconditionne avant de les distribuer. Une première en France

Le chiffre fait peur. Il traduit pourtant une triste réalité. Chaque jour, dans le départemment, 150 tonnes de fruits et légumes sont jetés ! Ce chiffre, avancé par Pierre Bonnefille, président d'Imagine 84, représentant la Banque Alimentaire 84, surprend autant qu'il inquiète.
"Fort de ce constat, dit-il, avec en plus l'idée que tous les bénéficiaires de l'aide alimentaire ne peuvent pas s'offrir cinq fruits et légumes par jour, simplement parce qu'ils sont chers, nous avons créé le premier atelier fruits et légumes de France doublé d'un chantier d'insertion". Cette création, installée sur le Marché d'intérêt national d'Avignon et baptisée "Les Jardins de la Méditerrannée", est dirigée par Nicolas Cabot. "Chaque jour, nous conditionnons plusieurs tonnes qui nous sont adressées essentiellement par des expéditeurs. Une fois reconditionnés, soit en barquettes, soit en sachets ou filets, ces fruits et légumes sont alors dirigés vers les banques alimentaires de Gironde, de Vaucluse, de l'Hérault, du Rhône, des Bouches-du-Rhône, du Cher, de l'Indre et même de Lorraine ! A elles ensuite de dispatcher ces marchandises vers des associations caritatives comme les Restos du coeur, , "La Passerelle" ou "La Datcha des sans abri...".
Quelques heures avant notre visite, un camion de 23 tonnes de légumes venait donner la quasi totalité de sa marchandise. Des gestes de solidarité comme celui-ci devraient se multiplier... Outre cette activité, unique en France, l'association "Imagine 84" lutte contre l'exclusion avec le Service d'accueil et d'orientation, plus connu du grand public avec le fameux numéro de téléphone 115. Elle gère également la Halte de nuit ainsi que le service RMI pour les personnes sans résidence stable (SRS), ainsi que ses six boutiques alimentaires et sociales (quatre dans le Vaucluse - deux à Avignon, une à Valréas, une à Vaison-la-Romaine et deux dans le Gard, Roquemaure et Villeneuve-lez-Avignon; deux autres pourraient prochainement ouvrir à Vedène et Sault. "En plus d'une aide accordée par l'État de 500 000 €, ajoute Pierre Bonnefille --qui sera coupée malheureusement en 2010, nous bénéficions d'un soutien du Conseil général. Nous aimerions bien aussi que le Conseil régional nous aide".
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Douze personnes trient et emballent les produits
Ils ont la trentaine, une indescriptible volonté de s'en sortir, ils sont douze à s'activer devant les machines à trier et emballer des fruits et légumes. Six, le matin et six autres l'après-midi. Toutes et tous, cachant mal leur timidité mais bel et bien déterminés à retrouver un emploi, prennent très à coeur ce dispositif d'insertion mais surtout cette embauche.
D'autant que depuis quelques heures les chiffres du chômage, notamment en Vaucluse ne cessent de grossir."Rester au contact du monde du travail est très important pour nous tous, précisent-ils. Entre vie de famille, impératifs financiers et démarche personnelle, retrouver un emploi est, pour nous, une chose impérative. Et puis, dans cet atelier, règne une formidable ambiance. Un petit pas grand-chose, mais qui fait beaucoup !"
Parmi elles, huit personnes présentes et bénéficiaires du RMI, relèveraient du régime d'aides attribuées par le Conseil général. L'atelier "fruits et légumes", certainement appelé à s'agrandir, sera contraint d'augmenter sa capacité d'accueil des personnes en insertion. Simplement, parce que le nombre de personnes bénéficiaires de l'aide alimentaire ne fait qu'augmenter.
Par Hervé Aujames ( haujames@laprovence-presse.fr )

mardi 24 mars 2009


Avignon ne doit pas devenir un village d'hôtels de luxe"
Publié le mardi 24 mars 2009 sur La Provence
Le groupe d'A. Castelli veut créer un collectifde vigilance sur la gestion des biens publics (voir également ci-dessous la question soulevée par le groupe socialiste pour l'Hôtel de Fonseca)
L'Hôtel des Monnaies doit devenir un hôtel quatre étoiles et la prison pourrait connaître la même reconversion, au grand dam de l'opposition.
Un an et des poussières après l'élection municipale qui a vu Marie-Josée Roig rempiler pour un troisième mandat, le groupe d'opposition municipale RGEA a célébré hier cet anniversaire à sa manière. C'est-à-dire sans faire de cadeau à la députée-maire UMP, dont la gestion est qualifiée par André Castelli (PC) d'autocratique voire "d'anti-démocratique". Ce qui a amené André Castelli mais aussi Max Rieux, Martine Clavel et Zinebbe Haddaoui, lors d'une conférence de presse, à pousser "un véritable cri d'alarme et un appel à la résistance". C'est dire si l'heure est grave.
Dans leur collimateur, deux dossiers d'actualité : la vente de l'hôtel des Monnaies à un investisseur britannique spécialisé dans l'hôtellerie de luxe, et l'acquisition par la Ville de l'ancienne prison Sainte-Anne pour un million d'euros. Laquelle pourrait également être transformée en structure hôtelière après revente, même si l'avenir est sans doute plus ouvert que ne le pense l'opposition sur ce dossier.
"Les commissions ne débattent pas"
"Faire des hôtels de luxe partout, ça devient une véritable obsession pathologique de la municipalité, ironise André Castelli. Il y a pourtant d'autres solutions et d'autres propositions à mettre en débat pour l'avenir urbanistique et structurant de notre ville, et répondre à la crise du logement. Nous voulons dire haut et fort que nous considérons que la majorité municipale est en train de faillir face à cet enjeu en se limitant à une seule posture commerciale, loin de l'intérêt collectif".
Au-delà des choix, c'est également la méthode que dénoncent les élus du groupe RGEA.
"Si la Ville est en grand danger, c'est aussi parce qu'elle est gérée dans l'obscurité du cabinet du maire, ajoute Max Rieu, du Parti de gauche. Les commissions ne débattent pas sur le bien-fondé de ces mutations et sont informées quand les projets sont ficelés".
Face à ce qu'il considère être un "dysfonctionnement démocratique", le groupe mené par André Castelli appelle les Avignonnais à un premier débat public, le 10 avril, à 18h30, dans la salle de l'antichambre, en mairie. L'objectif est de mettre en place un "collectif citoyen de vigilance de la gestion des biens publics en Avignon". Et cette "tentative de démocratie participative" est même ouverte aux autres groupes de l'opposition, dont on attend donc la réponse.

lundi 23 mars 2009

vente Hôtel de Fonseca (C.C.A.S.)

Le 6 février dernier, le conseil municipal a voté (une fois encore) la vente d'un bien municipal, l'Hôtel de Fonseca (rue Ste Catherine), jusqu'à présent siège du CCAS.

Or, la mairie n'a pas fourni à l'opposition l'avis des Domaines sur l'évaluation du prix de vente.

Le Code général des collectivités territoriales stipule que le conseil municipal doit se prononcer au vu de cet avis. Ce qui n'a pas été le cas. En séance puis par courrier, Madame Fournier-Armand a même demandé ce document que la mairie ne lui a toujours pas transmis.

Alors que, sur une autre délibération, pour une parcelle de 6 m² (env. 300 ?), a été donné l'avis des Domaines. Pourquoi cette omission sur un bâtiment classé, vendu pour environ 2.8 millions d'euros ?

Madame Fournier-Armand a saisi le Préfet pour lui demander de faire retirer cette délibération qui semble parfaitement irrégulière.

vendredi 20 mars 2009

soleil, vent, inquiétude, solidarité, post-inquiétude,

des rires aussi

samedi 7 mars 2009


comparution Patrick Mohr (encore une de ces histoires de policiers malmenés)

Dans cette affaire qui s'était déroulée en plein festival, il n'y avait bien qu'un seul mis en cause : le metteur en scène suisse Patrick Mohr, prévenu d'outrage à agents et de rébellion, qui, ce 21juillet au soir, avait pris à partie des CRS qui effectuaient un contrôle d'identité sur un musicien de couleur. Hier, devant le tribunal correctionnel d'Avignon, où cet artiste genevois était jugé, on avait pourtant le sentiment que dans l'esprit d'une large part du public, dans celui du prévenu et dans les propos de son avocat, il y avait d'autres accusés, absents ceux-ci, mais qui auraient mérité de rendre des comptes : les policiers apostrophés par M.Mohr. Discrimination? Il faut dire que ce 21 juillet au soir, après que le citoyen helvète eut laissé entendre aux policiers que leur contrôle "ciblé" avait des relents discriminatoires, ceux-ci l'avaient conduit sans ménagement au commissariat. Il les aurait injuriés, ont affirmé les policiers. Ils l'auraient laissé, selon les dires du prévenu, perclus de douleurs, après une interpellation plus que ferme. Hier, devant le président Jean Talon, on a donc largement évoqué le geste du metteur en scène. Tantôt pour affirmer, comme le procureur de la République, qu'il s'agissait d'un outrage caractérisé. Tantôt pour démontrer, avec Me William Bourdon, avocat du prévenu, que son attitude ne dépassait pas un caractère de " vigilance citoyenne" que Patrick Mohr aurait chevillée au corps. Mais on a tout aussi amplement abordé la réponse des policiers. Le procureur ne voyant en elle qu'une "procédure légale" exercée à la suite de "propos déplacés et outrageants". L'avocat, lui, n'hésitant pas à parler de "bavure policière", allant jusqu'à dénoncer des "mensonges qui ont offensé leur uniforme", retournant ainsi vers l'envoyeur l'accusation d'outrage. Police des policesAu mois d'octobre, à la suite d'une lettre de témoins ayant assisté à la scène "sidérés par la disproportion de la réponse policière", le Parquet avait d'ailleurs demandé l'ouverture d'une enquête par l'IGPN (la police des polices) qui a finalement conclu sur l'absence de "violence illégitime" de la part des policiers. Me Mouret, avocat des policiers, en partie civile, n'a pas manqué d'affirmer, dans la lancée, que "le seul qui est à l'origine des violences, c'est M. Mohr, qui est venu demander des comptes à des policiers qui ne faisaient que leur travail." Le procureur a réclamé une peine inversement proportionnelle -500 € d'amende seulement- à la durée d'un réquisitoire digne, par sa longueur, d'un procès d'assises. De quoi de faire bondir Me Bourdon, s'engouffrant dans ce grand écart pour évoquer "l'immense embarras de l'accusation dans ce dossier". Après cela, le célèbre avocat ne pouvait, de son point de vue, et arguant des témoignages à décharge entendus lors du procès, que réclamer la relaxe. Le tribunal rendra son jugement le 8 avril prochain.

pas pu y assister malgré ma décision antérieure - n'aurait rien changé, juste une unité de plus dans le soutien - parce qu'il y a non seulement cette inculpation grotesque et devenue lamentablement banale, mais l'attitude des policiers, si on se fie au témoignage de ce terrible révolté
article sur la Provence, mercredi

dimanche 1 mars 2009

dernières nouvelles CASA
(Collectif d’Action des Sans Abris)
Pour Patrick, Alphonse, Serge, Jack, avec eux, nous avons imaginé la Villa Médicis, un lieu d’accueil un peu original. Un lieu où nous contestons le concept mêmed’exclusion, par la conviction et l’expérience que notre société peut et doit être riche de nos différences acceptées, riche de nos manques aux uns et aux autres, riche de nos connaissances et expériences de vie. Richesse qui nous a permis de créer, ensemble, les fondements singuliers de la Villa Médicis, puis l’ensembledes autres initiatives : l’Espèce d’Espace, la Médiation de Rue, le GEM…
Ce lieu, ces espaces, sont aussi des moyens pour accompagner certains d’entre nous dans un parcours de vie et parfois de fin de vie.
Ne l’oublions pas, l’espérance de vie à la rue est de 48 ans.Vivre à la rue n’est pas vie oisive, aux crochets de la société !
Elle est violente : errance plus ou moins imposée, malnutrition, absence de sommeil, insécurité, rackets, froid, pluie, chaleur…
Conditions extrêmes en partie imposées par un système défaillant, qui ne dispose pas encore de moyens adaptés. Faute de réelle mobilisation générale, faute d’une politique énoncée comme priorité nationale, mais qui ne se traduit pas dans les faits.
La crise financière est aussi crise de sens et des valeurs. Nous le savons tous, le toujours plus d’avoir, ne peut profiter qu’à une minorité d’entre nous sur terre, au détriment de la majorité. Creuser, ou laisser se creuser les inégalités nous conduit vers l’inacceptable et la violence. Laisser croire ou faire entendre qu’il suffit d’une « réelle » volonté pour « s’en sortir ».
Seuls quelques-uns y parviendront là où les autres échoueront, non par manque de volonté, mais par « handicap » de départ insupportable.Pour ceux-là, nos concitoyens, la société, l’Etat, les femmes et hommes politiques doivent déployer les moyens à la hauteur des enjeux de notre cohésion, développement durable et équitable s’il en est. Les sans abri, à Avignon et ailleurs, ne sont pas la cause de l’insécurité. Ils ne doivent pas être condamnés à l’errance et exposés à la vue de tous comme pour inciter les inclus à ne pas se relâcher(Cf. DECLERCK).
Alors quoi de neuf ? La Mairie d’Avignon a finalement annoncé (à confirmer) qu’elle octroierait 30 000€ à la Médiation de Rue et non pas rien ou 43 000€.
Notre budget reste donc incomplet et précaire, ce qui pourrait bientôt amener certains à nous accuser de mauvaise gestion… Le déménagement de la Villa Médicis n’est toujours pas d’actualité, aucune rencontre avec la Préfecture ou la Mairie depuis mi-décembre… La Halte de Nuit reste très précaire et temporaire puisque devant s’installer au sein de cette future Villa Médicis… Le projet de Maison Relais porté par l’AHARP est de même en errance et ne trouve pas de lieu où se poser… Bref nos associations sont prêtes à mettre en oeuvre une mobilisation générale annoncée en plus haut lieu… que nous ne voyons pas venir…
http://www.cinemas-utopia.org/U-blog/avignon/index.php?post/2009/02/28/www.casa-avignon.org