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Écrit par Jamil
Mercredi, 17 Septembre 2008 00:00
Tout est très facile avec André Castelli. Un simple coup de fil, un rendez-vous dans la foulée et nous voilà assis dans son bureau pour un « entretien vérité » qui durera plus de 45mn.
Aucune question ne sera esquivée par celui qui porte une double casquette de conseiller général et municipal.
Simple, disponible, souriant et appliqué, André Castelli parvient à redonner du crédit à la politique et dans cette période de morosité où les débats de fond sont inexistants, c’est déjà une belle performance.
Jamil Zéribi : André Castelli, je vous propose que nous abordions les points suivants dans l’ordre chronologique : retour sur les municipales, votre conception de l’opposition municipale et les différentes querelles à gauche et pour finir, votre actualité au Conseil Général.
André Castelli : Aucun souci.
JZ : Avec du recul, comment avez-vous trouvé votre performance aux dernières élections municipales ?
AC : La liste que j’ai conduit a marqué les esprits et le score de 14,25% est significatif de cette volonté qu’ont les Avignonnais de construire un autre projet politique à gauche. Nous avons porté des idées, un projet, une appréhension des dossiers et une façon nouvelle de faire de la politique. Il reste maintenant à prolonger cette dynamique collective au quotidien avec les Avignonnais. Pour cela, notre groupe municipal proposera des rendez-vous pour réfléchir, agir et associera bien sûr les ex-colistiers à cette démarche.
JZ : Comment concevez-vous le rôle de l’opposition municipale ?
AC : L’opposition doit bien sûr contester la politique de la majorité quand c’est nécessaire mais doit aussi porter un regard de fond sur les dossiers et faire des propositions concrètes qui garantissent l’intérêt de la population.
JZ : Revenons un instant sur les querelles et les tensions entre votre groupe et celui de Michèle Fournier Armand. Avez-vous subi une répression politique suite au dernier conseil municipal ?
AC : Il faut que les chosent soient claires : André Castelli n’a subi aucune répression politique au Conseil Général et travaille quotidiennement avec son président pour mettre en œuvre les projets de la mandature. Pour ce qui est du dernier conseil municipal, les propos tenus n’engagent que celui qui les a formulé. Je persiste à dire que nous devons redéfinir un concept d’alliance pour la gauche à Avignon et je suis ouvert au dialogue. Enfin, j’aimerais que l’on évite de faire tant de bruit devant ce genre d’évènement.
JZ : Votre portefeuille au Conseil Général a bien été scindé à la suite des élections municipales ?
AC : Oui mais c’est à ma demande car j’étais le seul Conseiller Général de France à posséder autant de délégations. Pour un portefeuille équivalent dans d’autres départements, il y a deux, trois, voire quatre élus qui se partagent les tâches. J’ajoute que j’avais un budget collossal à gérer, plus important que celui de la mairie d’Avignon.
JZ : La presse a évoqué une rencontre prévue entre vous et Michèle Fournier Armand.
AC : Aucune rencontre n’est prévue pour l’instant.
JZ : Comment jugez-vous la politique municipale ?
AC : La majorité fait beaucoup de vent et gesticule mais les Avignonnais ne voient pas d’évolutions dans leur quotidien. La ville est toujours aussi pauvre après deux mandats de Marie-Josée Roig. Pour preuve, 75% des demandes de logement sont éligibles au logement social et 40% des foyers souscrivent à l’impôt sur le revenu alors que la moyenne nationale est à 50%.
JZ : Sur le plan économique.
AC : Là aussi, les inaugurations de bâtiments se multiplient mais il n’y a pas de politique économique qui associe tous les acteurs de notre territoire. J’ai deux exemples : la ZFU et la Courtine. Pour réussir le défi de la ZFU, il faut mettre tous le monde autour de la table : syndicats de salariés, d’entrepreneurs, la CCI, l’ANPE, la mission locale, les associations et les autres collectivités afin de construire des réponses qui collent aux réalités de terrain. Il ne suffit pas d’inaugurer des bureaux devant la presse pour prétendre porter une politique de développement économique.
JZ : Et la Courtine.
AC : La Courtine est un échec fragrant. Alors que d’autres villes nous envient d’avoir le TGV à 2h40 de Paris et que ces infrastructures sont idéales pour notre attractivité économique, aucun projet sérieux n’a été porté depuis la création de cette gare. Si, il y aura bientôt en courtine le plus grand parking d’Europe tellement il y a de voitures garées. C’est triste.
JZ : Le PPRI (plan, prévention, risques, d’inondations) avait gelé toute construction en Courtine non ?
AC : Les contraintes du PPRI ont été levées en 2005. Depuis, rien. J’ajoute que cette période d’attente aurait dû permettre à la ville de préparer un projet solide pour une mise en œuvre dès 2005.
JZ : Pour revenir à la politique de la ville, quelle est la déclinaison locale du Plan Banlieue ?
AC : Inexistante. Le CUCS (contrat, urbain de cohésion sociale) prendra fin en 2009 et nous n’avons aucune information sur la suite de ce dispositif.
JZ : Il se dit que le budget municipal 2009 sera très serré.
AC : Je n’en doute pas, nous avions fait la démonstration avec Cécile Helle au conseil municipal des difficultés budgétaires à venir. 2009 et 2010 seront des années difficiles et les Avignonnais vont découvrir concrètement la mauvaise gestion de l’équipe de Marie-Josée Roig. Pour parvenir à l’équilibre, les impôts risquent d’augmenter où les aides aux associations, par exemple, diminuer. Nous serons très vigilants.
j'ai été contente de participer un peu à sa campagne, et je continue à apprécier son attitude
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