Avignon ne doit pas devenir un village d'hôtels de luxe"
Publié le mardi 24 mars 2009 sur La Provence
Le groupe d'A. Castelli veut créer un collectifde vigilance sur la gestion des biens publics (voir également ci-dessous la question soulevée par le groupe socialiste pour l'Hôtel de Fonseca)
L'Hôtel des Monnaies doit devenir un hôtel quatre étoiles et la prison pourrait connaître la même reconversion, au grand dam de l'opposition.
Un an et des poussières après l'élection municipale qui a vu Marie-Josée Roig rempiler pour un troisième mandat, le groupe d'opposition municipale RGEA a célébré hier cet anniversaire à sa manière. C'est-à-dire sans faire de cadeau à la députée-maire UMP, dont la gestion est qualifiée par André Castelli (PC) d'autocratique voire "d'anti-démocratique". Ce qui a amené André Castelli mais aussi Max Rieux, Martine Clavel et Zinebbe Haddaoui, lors d'une conférence de presse, à pousser "un véritable cri d'alarme et un appel à la résistance". C'est dire si l'heure est grave.
Dans leur collimateur, deux dossiers d'actualité : la vente de l'hôtel des Monnaies à un investisseur britannique spécialisé dans l'hôtellerie de luxe, et l'acquisition par la Ville de l'ancienne prison Sainte-Anne pour un million d'euros. Laquelle pourrait également être transformée en structure hôtelière après revente, même si l'avenir est sans doute plus ouvert que ne le pense l'opposition sur ce dossier.
"Les commissions ne débattent pas"
"Faire des hôtels de luxe partout, ça devient une véritable obsession pathologique de la municipalité, ironise André Castelli. Il y a pourtant d'autres solutions et d'autres propositions à mettre en débat pour l'avenir urbanistique et structurant de notre ville, et répondre à la crise du logement. Nous voulons dire haut et fort que nous considérons que la majorité municipale est en train de faillir face à cet enjeu en se limitant à une seule posture commerciale, loin de l'intérêt collectif".
Au-delà des choix, c'est également la méthode que dénoncent les élus du groupe RGEA.
"Si la Ville est en grand danger, c'est aussi parce qu'elle est gérée dans l'obscurité du cabinet du maire, ajoute Max Rieu, du Parti de gauche. Les commissions ne débattent pas sur le bien-fondé de ces mutations et sont informées quand les projets sont ficelés".
Face à ce qu'il considère être un "dysfonctionnement démocratique", le groupe mené par André Castelli appelle les Avignonnais à un premier débat public, le 10 avril, à 18h30, dans la salle de l'antichambre, en mairie. L'objectif est de mettre en place un "collectif citoyen de vigilance de la gestion des biens publics en Avignon". Et cette "tentative de démocratie participative" est même ouverte aux autres groupes de l'opposition, dont on attend donc la réponse.
Publié le mardi 24 mars 2009 sur La Provence
Le groupe d'A. Castelli veut créer un collectifde vigilance sur la gestion des biens publics (voir également ci-dessous la question soulevée par le groupe socialiste pour l'Hôtel de Fonseca)
L'Hôtel des Monnaies doit devenir un hôtel quatre étoiles et la prison pourrait connaître la même reconversion, au grand dam de l'opposition.
Un an et des poussières après l'élection municipale qui a vu Marie-Josée Roig rempiler pour un troisième mandat, le groupe d'opposition municipale RGEA a célébré hier cet anniversaire à sa manière. C'est-à-dire sans faire de cadeau à la députée-maire UMP, dont la gestion est qualifiée par André Castelli (PC) d'autocratique voire "d'anti-démocratique". Ce qui a amené André Castelli mais aussi Max Rieux, Martine Clavel et Zinebbe Haddaoui, lors d'une conférence de presse, à pousser "un véritable cri d'alarme et un appel à la résistance". C'est dire si l'heure est grave.
Dans leur collimateur, deux dossiers d'actualité : la vente de l'hôtel des Monnaies à un investisseur britannique spécialisé dans l'hôtellerie de luxe, et l'acquisition par la Ville de l'ancienne prison Sainte-Anne pour un million d'euros. Laquelle pourrait également être transformée en structure hôtelière après revente, même si l'avenir est sans doute plus ouvert que ne le pense l'opposition sur ce dossier.
"Les commissions ne débattent pas"
"Faire des hôtels de luxe partout, ça devient une véritable obsession pathologique de la municipalité, ironise André Castelli. Il y a pourtant d'autres solutions et d'autres propositions à mettre en débat pour l'avenir urbanistique et structurant de notre ville, et répondre à la crise du logement. Nous voulons dire haut et fort que nous considérons que la majorité municipale est en train de faillir face à cet enjeu en se limitant à une seule posture commerciale, loin de l'intérêt collectif".
Au-delà des choix, c'est également la méthode que dénoncent les élus du groupe RGEA.
"Si la Ville est en grand danger, c'est aussi parce qu'elle est gérée dans l'obscurité du cabinet du maire, ajoute Max Rieu, du Parti de gauche. Les commissions ne débattent pas sur le bien-fondé de ces mutations et sont informées quand les projets sont ficelés".
Face à ce qu'il considère être un "dysfonctionnement démocratique", le groupe mené par André Castelli appelle les Avignonnais à un premier débat public, le 10 avril, à 18h30, dans la salle de l'antichambre, en mairie. L'objectif est de mettre en place un "collectif citoyen de vigilance de la gestion des biens publics en Avignon". Et cette "tentative de démocratie participative" est même ouverte aux autres groupes de l'opposition, dont on attend donc la réponse.
3 commentaires:
belle présentation Brigetoun.
On peut voir pourquoi on serait tenter de transformer ces édifices en hotel de luxe,mais vous trouvez cela manque le respect.
Le lieu vaut bien plus qu'un simple hôtel aussi luxueux soit il. Il fallait un projet structurant comme l'a souligné le fameux parti dont vous parlez dans votre article mais c'était bien avant ça qu'il fallait débattre d'un tel projet.
Il semble bien qu'il soit un peu tard, et nous voici presque devant le fait accompli. Ce n'est pas le seul exemple de cette manière de gérer tout autant le patrimoine que nos deniers.
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