dimanche 24 janvier 2010


sur le B.D.A.

Ces derniers temps, elle était si discrète que certains se demandaient si elle était toujours aussi passionnée par la politique. En retrait lors des élections municipales mais présente sur le terrain pour assumer avec rigueur son mandat de conseillère régionale, Cécile Helle n’est pas du genre à courir après les médias pour voir apparaître sa photo en haut de l’affiche. En ce début d’année 2010, elle est plus que jamais déterminée à œuvrer pour que la région reste à gauche. Rencontre avec une élue, qui donne envie de croire dans l’action publique.

Jamil Zéribi : Cécile Helle, vous étiez beaucoup moins présente ces derniers mois sur la scène politique locale. Que s’est-il passé ?

Cécile Helle : Je ne peux pas vous laisser dire ça, ceux qui connaissent mon engagement en tant qu’élue savent que j’ai assuré durant mon mandat de conseillère Régionale une présence constante aux cotés de la société civile et des acteurs associatifs. Si vous voulez parler des élections municipales, j’étais effectivement un peu en retrait mais dans la vie politique, il y a parfois des périodes où il faut savoir s’effacer tout en respectant les logiques internes de son parti.

JZ : Sur le plan des idées et connaissant la diversité des sensibilités au sein du PS, ou vous situez-vous, plutôt au centre gauche chez les amis de Dominique Strauss Khan ou plutôt à la gauche du PS, du côté de Benoit Hamon ?

CH : La situation dans notre pays est grave, la politique menée par Nicolas Sarkozy créé de nombreuses inégalités et de l’exclusion. La crise financière a démontré les limites et les dangers du libéralisme et les couches populaires se sentent de plus en plus abandonnées. Il est temps de construire une gauche sans concession qui résiste et propose une véritable alternative à nos concitoyens. Pour cela, je trouve intéressantes les initiatives et les positions de la gauche en Amérique Latine.

JZ : Revenons aux élections régionales. Quel est votre bilan ?

CH : Sans vouloir être trop longue, je souhaite vous présenter 2 domaines et des actions concrètes qui ont rencontrées l’adhésion et la reconnaissance de la population mais également d’un certain nombre de maires, y compris de droite.

Le mode de gouvernance de la région :

Quand Nicolas Sarkozy donne l’impression de confisquer le pouvoir au sein d’une équipe très restreinte, Michel Vauzelle lui, a construit de véritables outils de démocratie participative pour écouter et prendre les décisions avec ceux qui sont au plus prêt du terrain. Les acteurs économiques, associatifs et institutionnels apprécient cette gouvernance intelligente et les dossiers avancent.

La politique de soutien à l’emploi et au développement économique :

Là encore, nombreuses ont été les initiatives pour aider les demandeurs d’emplois et les entrepreneurs de notre région.

Un Plan Régional pour l’Emploi (PRE) a été mis en place. Des dispositifs d’aides à la mobilité pour les demandeurs d’emploi ont été conçus (Le crédit mobilité, la carte solidarité). Les Contrats de Développement pour l’Emploi (CDE) ont été créés pour soutenir les entreprises avec notamment des aides financières et des prêts à taux zéro. Un Schéma Régionale de Développement Economique a été créé (SRDE) positionnant ainsi la région comme l’institution qui coordonne sur son territoire les actions de développement économique des collectivités territoriales et de leurs groupements.

Bref, les actions ont été riches dans ce domaine.

Dans le domaine des transports, la défense des services publics et la promotion du développement durable, l’action de la région a également été centrale et les investissements nombreux.

JZ : Connaissant les inerties institutionnelles et les querelles politiciennes entre collectivités, est-il facile pour la région d’agir pour l’intérêt général ?

CH : Les villes, départements et communautés d’agglomérations ont dans l’ensemble compris les enjeux et l’intérêt de travailler en bonne intelligence avec la Région. J’ajoute que Michel Vauzelle est reconnu unanimement comme étant un vrai républicain capable de transcender les clivages pour l’intérêt public. Je crois franchement que nos concitoyens en ont assez des querelles politiciennes. Je pense qu’il est possible dans chaque famille politique d’œuvrer au rassemblement afin de consacrer son énergie aux projets et au rayonnement de nos territoires, c’est en tout cas tout le sens de mon engagement politique à la région, mais aussi ici à Avignon…


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