vendredi 30 avril 2010


À l'Orchestre lyrique de région Avignon-Provence (Olrap), il se passe toujours quelque chose. Et il n'est pas certain que la musique y adoucisse les mœurs. Toujours est-il que Jonathan Schiffman, le directeur artistique, souhaite faire savoir qu'il n'a « aucun désir de partir ». Même si le 2 avril dernier, à la fin d'un concert donné à Avignon, il avait déclaré : « Il paraît qu'à la tête de l'administration, on veut me faire virer, et j'espère que ce n'est pas le cas mais j'ai voulu profiter de ce moment car ça risque d'être la dernière fois que j'ai le grand honneur et le plaisir de faire de la musique ici et de vous remercier parce que ces trois dernières saisons, c'était un honneur que de partager la musique avec vous et cet orchestre magnifique ».

"Une accumulation de reproches"

Et le chef d'orchestre d'expliquer : « Depuis plusieurs mois, je suis l'objet d'attaques et je me sens donc menacé dans mes fonctions. Est-il normal que la tête de l'administration mette sur sa page "Facebook" (donc dans le domaine public) une critique désobligeante d'un de nos meilleurs concerts où le public a même demandé un bis, qu'elle refuse systématiquement mes propositions artistiques et puis m'accuse de ne pas avoir terminé la programmation de la saison, que j'entende depuis plusieurs mois des échos selon lesquels la tête de notre administration colporte dans le milieu musical qu'elle essaie de se débarrasser de moi, que je reçoive un courriel menaçant de la tête de l'administration quelques heures seulement avant de diriger un concert ? Cette accumulation de reproches couronne une longue série d'actes de vexations et d'humiliations et j'ai donc dû m'adresser au public. Le président de l'orchestre m'a encore attaqué par voie de presse en m'accusant d'avoir orchestré ce drame afin que, n'étant pas satisfait de mon salaire (...). Je suis très étonné par ces accusations (...) L'aspect financier n'a jamais été ma préoccupation. Par ailleurs, il est tout à fait courant que le directeur artistique d'un orchestre puisse diriger d'autres orchestres en tant que chef invité et même de pouvoir envisager d'autres positions semblables dans le but de construire sa carrière future (...) ».


dimanche 18 avril 2010

Hôtels, restaurants et cafés : la complainte des "exploités"


Publié le lundi 12 avril 2010 sur La Provence

Au menu, heures sup' et périodes d'essai impayées, licenciements estimés abusifs...

Selon le président de l'Umih, le secteur regorgerait d'emplois. Il assure aussi que 95% des patrons font correctement leur métier.

Selon le président de l'Umih, le secteur regorgerait d'emplois. Il assure aussi que 95% des patrons font correctement leur métier.

Photo C.S.

Alors que le procès de la brasserie avignonnaise "Le Forum" dévoilait au grand jour des méthodes de gestion hors-la-loi, nous avons voulu en savoir plus sur ce milieu bien particulier des hôtels, cafés et restaurants.
Trois employés, qui estiment avoir été exploités et spoliés dans leurs droits, témoignent. Le président du syndicat patronal réitère son souhait de continuer le grand ménageentamé dans la profession.

1 - Joël, 49 ans, réceptionniste

Joël parle de son expérience avec une voix plutôt douce; pourtant ses yeux trahissent son bouillonnement intérieur, la rancoeur qu'il nourrit contre ses anciens patrons et ce milieu qu'il côtoie depuis toujours en tant que réceptionniste en hôtels. Même s'il est loin de la retraite, il n'a visiblement plus grand chose à perdre et s'exprime librement. Il compare même le milieu des hôtels indépendants avignonnais à une"mafia", évoquant "des gens qui achètent des établissements pour faire de l'argent sans rien y connaître. Qui se connaissent tous et qui s'arrangent entre eux. Des gens qui ne sont même pas formés au droit du travail de cette profession qui est pourtant très compliqué", et parle d'une "improvisation permanente dans leur gestion".

Un amateurisme qui aurait des conséquences lourdes pour certains employés. Il explique en avoir fait les frais."Au début, avec mes nouveaux patrons, ça se passait bien. Puis mes heures sup' n'ont pas été payées, puis les douze heures que je faisais de nuit n'étaient payées que six heures car ils estiment que l'on dort ! Ça, c'est d'ailleurs devenu un usage quasiment forcé de loi dans les hôtels 1 et 2 étoiles d'Avignon" détaille-t-il. "Mes patrons m'ont noyé sous des "ne vous en faites pas, on va s'arranger" mais j'ai fini par ruer dans les brancards et la sanction est tombée très vite. En seulement une heure, ils m'ont écarté de cet hôtel où je bossais depuis dix mois en me mettant en congés payés forcés fin décembre". L'affaire sera bientôt évoquée au Conseil des Prud'hommes.

2 - Maryline, 22 ans serveuse en restaurant

Après avoir emprunté avec succès la voie d'une école hôtelière, cette jeune femme a, elle, parcouru pas moins de 10000 km, depuis sa Réunion natale, pour trouver un job dans le milieu des "HCR". Mais, elle en est déjà dégoûtée. "J'ai été embauchée en octobre 2008. D'emblée, ma période d'essai de quinze jours ne m'a pas été payée" , témoigne-t-elle. "C'est quinze jours cadeau ! Et c'est devenu courant! Mes heures sup' aussi ne m'ont jamais été réglées soit 160 heures dans l'année durant laquelle j'ai bossé pour ce restaurant avignonnais"égrène cette jeune fille rémunérée alors 1050€ nets par mois.

"J'ai même eu des chèques de salaire sans provision !" sourit-elle jaune. "Mais c'est pas tout! La plupart de mes collègues sont déclarés à mi-temps alors qu'ils bossent à temps plein, mon patron ne m'a pas donné, après m'avoir licenciée en octobre dernier,la moitié de mes fiches de paie, ni même mon solde de tout compte et me fait du chantage. Il propose de me les donner si j'arrête la procédure que j'ai engagée devant les prud'hommes !". Maryline confie alors son envie de se réorienter vers un job d'hôtesse de l'air.

3 - Amadou, 32 ans plongeur

Il a l'air cool comme ca, Amadou. Mais au fond, il souffre. Ce Sénégalais, débarqué en France en 2005, avait pourtant eu la chance en avril 2009 d'obtenir un CDI en tant que plongeur dans un restaurant avignonnais. Mais, les mésaventures de la vie ont fait qu'il a été contraint de prendre un congé sans solde de deux mois en début d'année.

"Et puis, quand je suis revenu bosser, comme convenu, les patrons m'ont dit que je ne faisais plus partie de l'entreprise parce qu'ils estimaient que je les avais lâchés" déplore-t-il. "J'avais besoin de ce job pour payer la pension de mon bébé à mon ex-femme. Même si les conditions de travail étaient dures : en décembre par exemple je n'ai eu qu'un jour de repos par semaine et je n'étais payé que 950€ par mois". "Dans ce milieu, ce sont des diables !" conclut Amadou.

non

Témoignages de deux habiants des péniches du quai des lignes

En mettant un pied sur une des péniches stationnées Quai de la Ligne, à deux pas d'un trafic automobile incessant et à peine plus de l'ébullition de l'intra-muros, on retrouve comme un paisible air de vacances. Et on comprend vite que certains aient choisi de s'y établir sur la durée, même s'ils n'en ont pas franchement le droit. Rencontre avec deux "pénichards" purs jus, bien plus poètes que voyous.

Jean, 71 ans. Arrivé en 1998, ce Basque marié à une Australienne possède l'une des plus belles péniches de la rive : une terrasse adorable, trois chambres et trois salles de bains, une piscine et deux grandes mosaïques devant son ponton. Pourtant, Jean vient de la mettre en vente. Et ne se fait pas prier pour expliquer pourquoi : "J'en ai marre d'avoir affaire à des... J'ai déjà eu deux procès et les gendarmes sont même venus m'embêter parce que j'avais un pavillon australien…. La vérité c'est qu'avec nos péniches, la mairie ne récupère pas d'impôts et ça les emmerde ! Les pénichards sont des petits artisans à la retraite qui demandent juste la paix. Ce qui me fait mal, c'est que le yacht d'un milliardaire, ils auraient jamais eu le courage de le virer !" Jean aime "la sensation de liberté" qu'offrent les péniches et invoque le fait qu'elles font partie du "folklore et du patrimoine.""A Paris, ils les ont virés, et maintenant, ils s'aperçoivent combien un quai vide peut être triste…"Celui de la Ligne le sera forcément un peu plus quand Jean, sa gouaille inimitable et ses jolies mosaïques seront partis vers d'autres cieux.

James, 67 ans. "Vivre en ville me serait impossible." James, batelier et fils de batelier, a passé toute sa vie sur des péniches, et compte bien y rester. Celle qui lui sert de maison est longue de 39 mètres, mais seule une minuscule partie est habitable. Quelques mètres carrés que lui et sa femme Yolande ne quitteraient pour rien au monde. Dans leur chambre, James a accumulé dans des petits pots de verre soigneusement étiquetés tous les produits qu'il a transportés sur ses péniches à travers l'Europe : du soufre de Rotterdam, du gravier d'Alsace et même des bouts de verres, souvenir d'une cargaison acheminée vers Arles depuis l'Allemagne. Il y a 10 ans, la retraite venue, il a décidé de jeter l'ancre à Avignon, et confie, plein de malice, "ne même plus savoir où est la manivelle pour la remonter". Pourtant, lundi dernier, il a reçu une lettre du Tribunal Administratif de Nîmes le sommant de déplacer sa péniche dans les deux mois et lui signifiant sa condamnation à 1000€ d'amende. Pas de quoi affoler le couple : "On veut bien qu'on déplace la péniche, mais pour nous mettre où ? C'est interdit en aval, en amont, et sur l'autre rive !"

(sur la Provence) le Non est de moi - contre l'éviction de ces péniches illégales ou non - Etienne je ne suis pas d'accord

samedi 17 avril 2010


à propos de la LOE règlement de comptes à l'UMP

LEO : Pourquoi ça bloque ?

La mise au point du Maire d’AVIGNON, en date du 10 avril dernier, suite à mon article relatif à la Liaison Est-Ouest (L.E.O.) ne me surprend même plus tant il est désormais courant que l’intéressée ne « manque pas d’air » et a, de plus en plus, tendance à refaire l’histoire à sa façon. Ses propos sont aussi incongrus que lorsqu’elle affirme que le score pitoyable de notre liste régionale sur la ville d’AVIGNON n’est en rien imputable à sa politique municipale et à sa propre gouvernance !

Les faits sont têtus et il convient de rappeler à Mme le Maire quelques vérités de nature à rétablir l’historique de la L.E.O.

- Faut-il lui rappeler que c’est elle en 1995, et d’une manière unilatérale et dans le dos de ses adjoints, qui a rencontré le Ministre des Transports de l’époque, Bernard PONS, pour « inventer » de toute pièce la solution mixte (rives droite et gauche de la Durance), alors que j’avais, depuis l’origine du projet, travaillé avec le département et la D.D.E. sur une solution entièrement rive droite qui aurait été réalisée en même temps que le T.G.V. ! Le différentiel sur le calendrier des travaux est évident !!

- Faut-il rappeler à celle qui s’approprie impunément le 1er tronçon (qui n’avantage d’ailleurs que les Bouches-du-Rhône) que c’est moi qui ai finalisé la D.U.P. de la L.E.O. avec Guy SIMON (D.D.E. de l’époque), le 16 octobre 2003.

- Faut-il lui rappeler que j’ai participé bien souvent tout seul pour représenter la Ville d’AVIGNON et le département, jusqu’en 2001, à toutes les réunions préparatoires du dossier. Les préfets successifs de l’époque (Ms LEBESCHU, LACAVE, MONGIN, GIROT DE LANGLADE et PARANT) peuvent en témoigner.

- Faut-il lui rappeler que j’ai enfin reçu au SENAT le mardi 9 février 2010, Michel SAPPIN, Préfet de la Région, dont l’avis sera décisif dans le choix des opérations retenues dans le Schéma National des Infrastructures de Transport pour notre région. La L.EO. y a toute sa place, avec un financement mixte PPP (Partenariat Public-Privé) / Etat /Collectivités Territoriales pour solder les 250 M€ des dernières tranches vitales pour le Gard et pour notre Vaucluse.

Je terminerai en affirmant que si, dès le début, on avait tous fait front commun de manière déterminée sur ce dossier, (en particulier les parlementaires et les dirigeants économiques du département), le dossier L.E.O. serait déjà bouclé.

Malheureusement, le Maire d’AVIGNON a la fâcheuse habitude d’agir seule – quand elle agit – sans se soucier de l’intérêt qu’il y aurait à présenter un pack de parlementaires solidaires face à nos partenaires nationaux, régionaux et départementaux.

Si elle veut que la L.E.O. aboutisse un jour, il faudra bien qu’elle se fasse violence et qu’elle accepte enfin de jouer collectif dans le seul intérêt du devenir économique du GRAND AVIGNON et du VAUCLUSE.

Alain DUFAUT

Sénateur de Vaucluse

Secrétaire du Sénat

Conseiller Général d’Avignon

article repris du BDA http://www.lebda.fr

samedi 10 avril 2010


« Le public des concerts a doublé grâce à lui »

Pour Georges Attia, président de la très active Association de défense du rayonnement de l'orchestre, la brouille consommée entre le chef d'orchestre et la direction de l'Olrap est « un coup dur pour l'orchestre ».

Pour lui, l'arrivée de ce jeune chef charismatique à un moment où l'ensemble était sur le point de disparaître, a été capitale : « Jonathan Schiffman est très pédagogue, il a rendu l'orchestre populaire. Il l'a soutenu dans la tourmente, il donne des conférences, va dans les écoles. Depuis qu'il est là, la fréquentation des concerts a doublé, les abonnements aussi, moi qui aie connu des salles à peine remplies au quart, le public l'adore. Notre association est passée de 150 à 400 adhérents. » Sur le fond de la querelle, Georges Attia ne prend pas position. Mais c'est le coeur qui parle quand il soutient le chef d'orchestre. « Son intervention après le concert vendredi soir, nous a étonné, c'est vrai. Mais moins que le mail déstabilisant qu'il a reçu de sa direction juste avant d'entrer en scène. Ces méthodes nous choquent même s'il y a des problèmes à régler entre eux. Finalement, ça l'a galvanisé. Son concert était encore plus beau que d'habitude. » Depuis l'annonce d'un possible départ de Jonathan Schiffman, les messages de sympathie se multiplient : « On est en permanence sollicité pour faire une pétition de soutien, raconte Georges Attia qui redoute ce départ. Popularité, prestige, l'orchestre a vraiment beaucoup à perdre. Il joue tellement depuis que ce chef est là. »

sur http://www.midilibre.com/articles/2010/04/07/VILLAGES-Le-public-des-concerts-a-double-grace-a-lui-1179671.php5

vendredi 9 avril 2010


un côté de la polémique autour de Jonathan Schiffmann (mais manque sa réponse)

circulaire reçue en courriel

Madame, Monsieur, Chers Amis,

Vous êtes nombreux à m’interroger sur le mail adressé par le bureau de l’association défense et rayonnement de l’Orchestre lyrique de région Avignon Provence, et son président.

Il y a en effet un grave problème d’ingérence dans notre institution de la part de votre association.

Je vous confirme qu’à aucun moment le bureau de l’association « défense et rayonnement de l’Olrap » ne m’a contacté pour avoir la position du conseil d’administration ainsi que celle de la direction de l’orchestre.

Un acte grave et injustifié de Jonathan Schiffman m’a contraint à l’écarter de notre institution jusqu’au 26 avril, date à laquelle il est convoqué pour nous donner des explications sur ses actes. Il n'aurait en effet jamais dû prendre le public à partie en évoquant des problèmes avec sa direction.

Ce comportement a choqué tous les représentants des tutelles, les professionnels et ceux qui nous soutiennent. Je considère qu’une faute grave a été commise mettant l’institution en difficulté et mon devoir de responsable est de mettre fin à de tels agissements.

Je vous confirme en outre qu’à aucun moment le licenciement de Jonathan Schiffman n’avait été évoqué.

En revanche, je vous informe que Jonathan Schiffman, directeur artistique, se doit de préparer la saison. Or, la saison 2010/2011 qui devait être prête le 15 octobre 2009 n’est toujours pas « bouclée » à ce jour, ce qui représente un grave problème professionnel et pénalise le fonctionnement de l'institution.

Enfin, lorsqu’il y a des différends dans une entreprise, il est d’usage que les tensions se règlent en interne et elles ne doivent en aucun cas être mises sur la place publique. En outre, les personnes extérieures à notre institution n'ont de la situation qu'une vision superficielle qui fausse leur jugement.

Je souhaite préciser que l’orchestre, qui sort d’une période difficile et se reconstruit grâce aux efforts de sa direction et au Plan de redressement que j’ai proposé avec le Délégué général, semble être utilisé à des fins personnelles par Jonathan Schiffman. Celui-ci fragilise une nouvelle fois notre institution par ses actes et avec semble-t-il le « porte-voix » de votre association.

Nous ne souhaitons pas que votre association qui tant de fois, par le passé, s’est trouvé à nos côtés pour la défense de l’orchestre dans son intégralité, devienne l’instrument d’un seul homme.

En ma qualité de Président de l’Orchestre d’Avignon, je vous demande de soutenir comme par le passé l’Orchestre, ses musiciens et son personnel administratif et de ne pas prendre parti de manière unilatérale dans cette bien triste affaire. Votre association a pour but de soutenir l'Orchestre et non de se transformer en fan club d'un chef, certes talentueux, mais au comportement en l’espèce quelque peu irresponsable et peu digne de sa fonction.

Seule l’unité nous permettra d’assurer la pérennité de notre institution.

il serait intéressant de connaître l'avis des musiciens (actuels)



communiqué de presse

Les déclarations de Jonathan Schiffman dans la presse à la fin du concert du 29 janvier 2010, reprises par Vaucluse Matin, puis les propos tenus dans la Provence de ce jour mardi 6 avril 2010, m’ont stupéfait de même que la direction de l’Orchestre, les collaborateurs et moi-même.

A aucun moment, il n’a été question de licencier Jonathan Schiffman, et s’il peut exister parfois des désaccords dans des structures comme notre Orchestre entre un chef d’orchestre et la direction, les personnes concernées ont un devoir de s’expliquer, de trouver des aménagements nécessaires à une bonne entente, et en aucun cas ne peuvent se permettre de déstabiliser une institution, en l’occurrence l’Orchestre Avignon Provence tellement fragilisé ces dernières années.

En traitant l’administration et la direction de l’Orchestre Avignon Provence de cette manière, et en diffusant des propos inexacts dans la presse et sortis de leur contexte, Jonathan Schiffman utilise la fragilisation de notre institution et prend le risque de mettre en péril sa pérennité.

La collaboration entre Jonathan Schiffman et l’Orchestre lyrique de région Avignon Provence se passait sous les meilleurs auspices jusqu’au mois de juillet 2009. A cette date, Monsieur Jonathan Schiffman m’a demandé une augmentation de salaire me précisant que sa rémunération n’était pas à la hauteur des autres chefs d’orchestre. J’étais personnellement défavorable à cette augmentation pour des raisons de bonne gestion, compte tenu des difficultés financières que l’Orchestre traversait.

J’ai cependant soumis cette demande au conseil d’administration du 20 juillet 2009 qui l’a rejeté à l’unanimité.

Il semblerait curieusement que ce soit à compter de cette date que les problèmes aient commencés entre l’administration et Monsieur Schiffman.

Lors du conseil d’administration du 24 février 2010, conseil auquel M. Schiffman se devait d’assister en tant que directeur artistique, celui-ci s’est excusé étant retenu à Nancy pour des raisons professionnelles.

Je me suis trouvé dans l’obligation d’informer le conseil d’administration sur le fait que la saison 2010- 2011 n’était pas encore « bouclée », mission qui incombait au directeur artistique Jonathan Schiffman.

Lors de ce conseil d’administration, l'ensemble des membres a demandé à l’unanimité au Délégué Général, de bien vouloir clore la saison.


Je continue à déplorer le départ probable de Jonathan Schiffmann et la fin de ce qu'il apportait à l'orchestre


jeudi 8 avril 2010

découvre avec fureur que non seulement le jeune chef d'orchestre d'Avignon a été renvoyé brutalement mais que du coup pour le concert de vendredi Glass est remplacé par Tchaïkovsky - retour de la poussière - vais faire un scandale

mardi 6 avril 2010

nous n'avons pas été entendus

Hanifi Kapan, un habitant du Vaucluse de 33 ans, maçon turc, a été expulsé le 2 avril presque secrètement. Il avait été évacué à l’aube du centre de rétention de Marseille. Sa famille qui avait cherché en vain à le joindre durant toute la journée, n’a été informée que le soir, par un appel téléphonique d’Hanifi à son arrivée à Istanbul. Père de trois enfants nés à Avignon et scolarisés à l’école maternelle Louis Gros, Hanifi Kapan était en France depuis presque dix ans. Il avait fait pour lui-même et sa femme de nombreuses demandes de régularisation, sans résultat. Le préfet de Vaucluse a donc « appliqué la loi », expulsé le père, au mépris de la mobilisation et des nombreux soutiens locaux, des interventions d’élus, de l’incompréhension que cette mesure a suscité dans le quartier où vivait la famille. Partout en France, l’application de la loi détruit des familles, prive des enfants de leur père, des femmes de leur compagnon, réduit tout le monde à la misère. Mais, pour Eric Besson ce n’est pas assez encore. Le projet de loi du gouvernement sur l’immigration (sixième loi depuis 2002) prévoit le durcissement de la politique menée aujourd’hui, pour restreindre encore plus les droits des demandeurs d’asile et pour expulser plus vite et sans contrôle du juge.

Nous disons non !

Les pères en rétention doivent être libérés et régularisés ! Les pères expulsés doivent retrouver leur famille ici. Les pères et les familles en danger doivent retrouver la sécurité et la dignité dans notre pays. Restons mobilisés.

« La vie devient résistance au pouvoir quand le pouvoir prend pour objet la vie » Gilles Deleuze.

Un cercle de silence dédié à la famille Kapan et à toutes les familles en danger sera organisé le samedi 10 Avril 2010 à 11h30 Place Pie.

RESF/UCIJ resf84@no-log.org 06 61 29 15 18 www.educationsansfrontieres.org